Algérie

Des bombes et des mains



Les derniers attentats, de par les symboles visés et leur fréquence à quelques jours d'intervalle, suscitent des interrogations de tout ordre. Ils ont aussi provoqué les indignations, habituelles, des partis politiques, des syndicats, des organisations professionnelles, corporatistes... Nous notons aussi, qu'un bon nombre de chefs d'Etats et de gouvernements du monde, des organisations internationales, ont tous condamné ces actes qui interpellent, aussi, les consciences des observateurs et analystes d'ici et d'ailleurs, spécialistes en « géo-sécuritaire », anthropologie, sociologie... Chacun commentant, comme il l'entend, les motivations et objectifs ainsi que sur le niveau, organisationnel et opératoire des auteurs de ces carnages. En vue d'informer au mieux les opinions publiques, d'ici et d'ailleurs ! Cette fois-ci et - c'est une première -, les répliques officielles en la matière se sont rapidement manifestées au plus haut niveau de l'Etat et du gouvernement. Celles-ci laissent entendre que des « mains étrangères » seraient complices, et que leur visée est l'altération, par l'instauration de psychose, des principes et des résultats de la politique de réconciliation nationale. Ce qui provoque une bifurcation des débats, en la matière, dans un ancien-nouveau chenal bien singulier. Cette contribution, se voulant participative aux efforts, médiatiques et civiques, d'éclairer au mieux l'opinion sur ce phénomène meurtrier, est - avant tout - un hommage à la mémoire des victimes déchiquetées par les engins destructeurs, ainsi que de compassion pour ceux qui souffrent de leurs blessures et aux familles endeuillées notamment leurs enfants. Des jeunes âmes traumatisées, hélas en plus, à cause des ambitions démesurées des uns, et la « culture » des actes aveugles des autres. Un cycle maléfique où la folie meurtrière est alimentée par celle du goût enivrant d'être au pouvoir. Un tandem diabolique composé de gestion - politico-administrative et économique - incompétente et corrompue d'une part, et de groupes de criminels sanguinaires d'autre part. Tout un peuple endolori - pris entre l'enclume et le marteau - malgré son adhésion massive, pathétique même, aux solutions qui lui ont été proposées, pour qu'on puisse rompre ce cycle pernicieux de violences morales et de contre-violences physiques. En sus, ces derniers actes sont en train d'engendrer - il faut bien le souligner - une nouvelle situation chargée d'ambiguïtés et de suspicions. Par conséquent, la question légitime posée, par les élites sincères, est que le peuple veut être mis au courant sur la nature de ces mains étrangères, leurs motivations et objectifs. C'est devenu pour lui une affaire gravissime, de dignité nationale même. Une ingérence criminelle qu'il faudrait mettre à nue, si elle se confirme. En attendant, un climat délétère semble s'installer, malgré les apparences, au sein de certains cercles dominant la société où, désormais, tout serait permis pour accéder à un niveau supérieur d'influences diverses, propulsées là où ces forces camouflées, de part et d'autre, veulent qu'elles soient nichées. C'est-à-dire au plus haut niveau du système. Un retour de manivelle troublant. Harassant. En effet, pour amortir un tant soit peu les effets de cette situation macabre due à la folie suicidaire de jeunes hommes « paradisiables » à merci, et afin de mettre fin aux élucubrations, extrapolations des uns et des autres sur ces déclarations faites à vif après l'attentat de Batna, il est devenu important, de hiérarchiser tous les détails correspondants, les annoncer sereinement et publiquement. Ou bien alors, et c'est là où le bât blesse, de persévérer à tort dans des méthodes surannées d'informations compartimentées et donc souvent contradictoires; ce qui permet — paradoxalement - le retour des vieux démons des rumeurs, incrustant dans les esprits toutes sortes de bombes et de mains, aussi bien du désespoir social que culturel, etc. Que des signes indiens, pour une opinion publique nationale démontée et mondiale qui reste très attentive aux manifestations du phénomène. Les mesures précautionneuses de certains Etats, conseillant leurs concitoyens de faire des déplacements limités à l'intérieur de notre pays, en sont l'illustration. En outre, ces bourdes informatives polluant l'aliment le plus précieux de l'humanité, accentuent, par ricochet, le scepticisme des gens vis-à-vis des échéances en vue. Comme lors d'un certain 17 mai 2007. Par lassitudes informatives. ALORS DES ANCIENNES MAINS POUR DE NOUVELLES BOMBES ?


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