Si la gandoura est la pièce maîtresse du trousseau de la mariée de la belle cité des Ponts suspendus, capitale de l’est du pays et de la Cirta de Massinissa, elle ne peut être portée sans une panoplie de bijoux traditionnels spécifiques à la région.
M’hazmat el louize (ceinture de Louis d’or) est constituée de pièces patiemment amassées dès les fiançailles, ou parfois même avant, assemblées et se terminant par un fermoir finement travaillé. Le m’khebel (gros collier), les m’kaïes et m’ssaïess (bracelets) en or finement ciselés et parfois incrustés de pierres précieuses ainsi que les r’daïef, anneaux de chevilles en or qui, avec leurs cliquetis symbolisent la citadinité et la féminité, constituent l’essentiel de la parure traditionnelle. Mais surtout, pièce indispensable des toilettes des femmes de l’Est algérien, le s’khab, à la fois bijou et parfum, cascade souple de perles noires et brillantes faites à base de pâte d’ambre à laquelle on a incorporé diverses essences pour former une somptueuse symphonie de senteurs… Ouvrées en forme généralement pyramidale, les graines odorantes sont montées en grappes et, au gré des inspirations et des moyens, des broches en or ou en argent, des perles ou pierres précieuses y sont incorporées en sus de la meska, gros sautoir en or ciselé.
Ces bijoux ancestraux, encore très prisés par les femmes de Constantine, continuent à être réalisés avec finesse et délicatesse par des artisanes aux doigts de fées qui, aujourd’hui pour certaines, libèrent leur créativité et en revisitent avec succès les ciselures et les formes.
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Posté Le : 26/11/2020
Posté par : patrimoinealgerie
Source : feminalgerie-creation.org