Des bergers sont impliqués à Sidi Bel-Abbès

Ils alimentaient les crédits téléphoniques des terroristes Certains des mis en cause pour soutien à un groupe terroriste, présentés mardi dernier devant le tribunal de Telagh, étaient chargés par les criminels de recharger, au moyen de Flexy, le crédit de leurs portables. Ainsi, sans quitter leurs tanières, les terroristes étaient à même, grâce à cette simple opération, de pouvoir utiliser indéfiniment leurs mobiles, être en contact avec leurs différents relais et même être informés à temps et continuellement des mouvements des éléments des forces de sécurité. Ces jeunes, pour la plupart des éleveurs ou de simples bergers, se permettaient ainsi d’apporter leur assistance, première du genre, aux éléments résiduels des groupes armés activant dans l’extrême sud de la Mékerra. Par ailleurs, le démantèlement de ce réseau de soutien alimente les rumeurs les plus folles parmi la population qui se dit déjà hantée par la peur, d’autant plus que la mort a déjà frappé à deux reprises dans la région: à Sidi Chaïb le 1er Mouharem et à Tandamine jeudi dernier. Sans compter les diverses tentatives qui ont eu lieu récemment à Merine et Rmilia quand des bergers et des bûcherons ont été victimes de terroristes. La présence de ces derniers, s’interroge-t-on ici et là, n’annonce-t-elle pas une recrudescence de la violence meurtrière dans la région? Ou bien, les actes déjà signalés ne sont-ils que de simples actes de diversion? D’aucuns privilégient cette seconde hypothèse, se basant sur le fait que la bête immonde, étant harcelée de toutes parts dans cette immense région forestière, par les éléments de l’ANP, tente à tout prix de desserrer l’étau autour d’elle.