Des bâtisses qui baignent dans l'eau Cité Zedira Ali à Souk Ahras

De graves anomalies ont été constatées au niveau de certains immeubles, quelques mois seulement après leur attribution.
La politique du replâtrage n'arrive que rarement à produire les effets escomptés chez une population incrédule et victime de mesures ségrégationnistes par excellence. L'impunité dont jouit la caste recycleuse de la manne pétrolière à Souk Ahras et l'absence des instances de contrôle n'augurent pas du meilleur pour la qualité du bâtiment dans cette wilaya où tout somnole. La cité Zedira Ali, attribuée il y a à peine quelques mois a fait parler d'elle une première fois quand des dizaines de citoyens se sont rassemblés pour protester contre deux bâtisses menaçant ruine.
Une commission y a été dépêchée par les responsables pour constater sur les lieux de graves anomalies dans les assises des deux bâtiments (voir nos éditions précédentes). Un ciment qui s'effrite, un mur où des fissures béantes évoluent de haut en bas....ne peuvent que conforter les critiques et les appréhensions de ces mêmes habitants.
D'autres habitants sont sortis de leurs gonds pour dénoncer des anomalies criardes dans l'étanchéité et l'isolation des réseaux de canalisation des eaux. «Nous baignons dans l'eau depuis des semaines et c'est l'entreprise du bâtiment qui en est la cause. A prime vue et jusqu'à ce que les techniciens se prononcent sur l'origine du problème, il s'agit d'une implantation approximative de la bâtisse où l'on n'a pas tenu compte des séparations des différents ouvrages. L'étanchéité faite dans la précipitation et avec des matériaux d'origine douteuse a été mise à l'épreuve dès les premières pluies d'automne», a déclaré un citoyen.
Ses voisins qui habitent dans leur majorité les blocs 8A et 8B, se disent victimes de la modestie de leur rang social. «Il n'y a parmi nous aucune personne opulente, ni député, ni élu local .... et c'est généralement de cette manière qu'on agit lors des attributions des logements sociaux: les nantis, les opportunistes et les gens capables de représailles d'un côté et les petites gens de l'autre», nous lance l'un des contestataires.
Le cas de la cité Zedira Ali est un cas cité à titre illustratif.