Algérie

Des bars clandestins fermés



Des bars clandestins fermés
La fermeture des bars a donné naissance aux bistros clandestinsC'est pourquoi, la lutte des services de sécurité ne serait efficace que si beaucoup de villageois cessaient de faire vivre les tenanciers et les prostituées en affamant souvent leurs propres enfants.Les éléments de la Gendarmerie nationale viennent d'arrêter quatre femmes qui exerçaient la prostitution dans un bar clandestin dans la région de Mechtras, daïra de Boghni. La même opération menée ce week-end par les éléments de la brigade de Draâ El Mizan s'est également soldée par l'arrestation du tenancier qui exerçait illégalement.Selon le communiqué de la cellule de communication du groupement de Tizi-Ouzou, le tenancier est un récidiviste âgé de 36 ans qui a déjà exercé illégalement avant d'être arrêté une première fois par la gendarmerie au début du mois d'avril de l'année en cours. Le même communiqué précise que les femmes arrêtées sur place sont âgées entre 18 et 27 ans. Elles exerçaient comme vendeuses tout en se livrant à la prostitution. Une quantité importante de boissons alcoolisées a été saisie dans la même opération.Présentés au parquet de Draâ El Mizan, le procureur a décidé d'user d'un nouvel article de loi qui permet la comparution directe des accusés en les renvoyant devant le juge près le tribunal de la même circonscription. Le tenancier a écopé de quatre années et six mois de prison ferme. Une des quatre femmes a, quant à elle, été condamnée à deux ans de prison ferme alors que les trois autres ont écopé de peines allant de six mois à une année de prison.Toujours dans le cadre de la lutte contre les débits de boissons alcoolisées, les éléments de la brigade de gendarmerie d'Azazga ont saisi 1 058 bouteilles de boissons alcoolisées toutes marques confondues, lors de la fermeture de deux bars clandestins à Timizart et à Souamaâ. En fait, la prolifération des bars clandestins et des débits de ventes illégaux nuit gravement à l'environnement dans la wilaya de Tizi Ouzou. Les routes sont devenues de véritables dépotoirs où s'entassent des quantités invraisemblables de bouteilles et de canettes. Après des années passées à lancer des cris d'alarme, les routes demeurent encore sales, offrant un visage honteux d'une Kabylie autrefois appelée la petite Suisse algérienne. La situation tend aujourd'hui à se généraliser car même dans les villages, les bouteilles défigurent le paysage. Les villages autrefois connus pour leur fierté et leur propreté souffrent aujourd'hui de ce phénomène qui est considéré désormais comme une agression. Beaucoup de voix s'élèvent afin d'arrêter le massacre des villages. Ces appels sont d'abord lancés en direction d'une catégorie de la population qui représente le poumon de ce commerce illégal et fort nuisible. Les bars clandestins ne seraient pas ouverts s'il n'y avait pas une large clientèle. Les prostituées ne seraient pas venues de si loin si elles n'avaient pas de clients. Beaucoup considèrent aujourd'hui que le mal vient de l'inconscience de cette clientèle.Face à cette situation, beaucoup de villages se sont levés comme un seul homme pour fermer les lieux. Quelque temps plus tard, les tenanciers rouvrent avec de plus en plus de clients qui viennent des mêmes villages. C'est pourquoi, la lutte des services de sécurité ne serait efficace que si beaucoup de villageois cessaient de faire vivre les tenanciers et les prostituées, en affamant souvent leurs propres enfants.


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