Algérie

Des barrages d'eau et des retenues collinaires sans surveillance



Les barrages d'eau de Draâ El-Mizan, de Tizi Ghennif et de Aïn Zaouia et les 5 retenues collinaires dans la même région attendent leur sécurisation depuis des lustres. En effet, il faut rappeler qu'il ne se passe pas un été sans qu'une noyade ne soit signalée dans ces étendues d'eau souvent envasées à plus de 80%. D'ailleurs, c'est la saison que redoutent le plus les citoyens de la région. La dernière victime est un collégien de 4e AM qui venait d'être admis au lycée en 2013, alors qu'en 2014, c'était un lycéen qui venait de passer en classe de terminale qui avait été repêché au barrage de Draâ El-Mizan par des plongeurs de la Protection civile. C'est dire qu'à l'approche de la saison estivale, le danger plane encore sur ces endroits qui ont déjà englouti des dizaines de vies humaines. "Il faudrait recruter tout au moins des agents saisonniers qui s'occuperont de la surveillance des lieux afin d'éviter d'autres drames et d'autres pertes humaines. En période de canicule, certains adolescents inconscients sont souvent attirés par ces barrages pour se baigner. Plusieurs fois, nous leur avons interdit l'accès, mais souvent ils nous échappent", nous confie un habitant de la cité du Barrage. Ce sont aussi les lieux propices que choisissent certaines personnes désespérées pour tenter de se suicider. De nombreux citoyens estiment que des journées d'information et de sensibilisation devraient être organisées dans les établissements scolaires en vue d'attirer l'attention de ces enfants sur les dangers qui les guettent aux abords des barrages et des retenues d'eau. Aussi, il faudrait que les responsables concernés installent des plaques interdisant toute baignade dans ces lieux dangereux afin de dissuader les gamins les plus récalcitrants. En tout cas, face à tous ces dangers, c'est aussi la responsabilité des parents qui est engagée. "Les parents doivent jouer leur rôle en expliquant à leurs enfants que les baignades dans ces barrages constituent non seulement un danger, mais aussi un risque de contamination de maladies incurables à cause des saletés qui y sont déversées. Depuis le début des années 1970 jusqu'au jour d'aujourd'hui, pas moins d'une vingtaine de jeunes y ont laissé la vie", dira un habitant de la région. C'est dire que la sonnette d'alarme est tirée afin que d'autres tragédies ne viennent pas endeuiller de nombreuses familles.O. Ghilès




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