Algérie

Des banners pour raconter l'histoire de la ville des roses



En passant par la place du 1er-novembre ou place Ettout comme il plaît à beaucoup de l'appeler, l'on ne peut ne pas remarquer la présence de banners entreposés à l'extérieur de l'association El-Manar, située en face de la placette, lesquels ont été exposés à l'occasion de la célébration du 52e anniversaire de la commune, laquelle célébration avait fait l'objet de visite du 1er responsable de l'exécutif de la wilaya.Ces banners racontent, en effet, l'histoire de Blida, depuis sa fondation en 1519 à ce jour. L'on saura, ainsi, que Blida n'aurait pas été occupée par les romains et s'ils s'y étaient installés, ils auraient dû fuir illico presto la région en raison des multiples tremblements de terre qui secouaient de temps à autre le territoire. N'empêche que des traces de leurs passages ont été retrouvées lors de fouilles à la cité Ben Boulaïd, au centre-ville de Blida. Les archéologues précisent, par contre, qu'aucun regroupement de personnes n'a eu lieu avant 1519, est-il écrit, lorsque le saint homme Sidi-Ahmed-el-Kebir fonda Blida avec la collaboration de Kheir-Eddine Bacha, et ce, en faisant venir 7 000 andalous ayant fui la reconquista espagnole. C'est dans le quartier appelé aujourd'hui El Djoun qui n'est autre que la déformation phonétique de Elaji'oun ou les refugiés, que ces andalous, qui bénéficiaient de la protection de Kheir-Eddine Bacha, ont posé la première pierre d'une ville qui deviendra plus tard un centre de rayonnement en matière de savoir et de culture.
Sidi-Ahmed-el-Kebir avait établi un système d'irrigation qui a permis d'entretenir les vergers qui avaient vu le jour, notamment ceux des agrumes. Celui-ci est mort en 1568 et repose au cimetière qui porte son nom, lequel est situé sur le flanc du mont de Chréa. Le passant pourra également prendre connaissance de l'histoire de la place du 1er-novembre où a été érigée la première mosquée par Sidi-Ahmed-el-Kebir en 1535. Le séisme de 1825 l'avait détruite partiellement pour être carrément rénovée et transformée par les français en église. Un kiosque à musique sera construit en lieu et place à 1871 par le maire Fourrier.
L'histoire des six portes et le mur qui entourait la ville avant sa démolition en 1842 par les occupants français se trouvaient également dans l'un des banners où l'on peut lire à loisir les lieux où elles étaient érigées. On les appelle Bab-Essebt, Bab-el-Khouikha, Bab-Ezzaouia, Bab-Errahba, Bab-el-Qbor et Bab-Dzaïr. Ces portes, en bois, se fermaient chaque nuit au crépuscule et s'ouvraient à l'aube. Le gardien rappelait, une demi-heure avant la fermeture définitive, les habitants de la ville à rejoindre leurs foyers, en criant El Bab- El Bab (La porte, la porte). Cette façon de faire sommait également les étrangers à quitter la ville. Il est à noter que la porte principale et la plus grande en même temps était celle de Bab-Dzaïr ou la porte d'Alger, peut-on lire sur les banners.
Aujourd'hui, la plus vieille mosquée qui existe encore est celle appelée Djamaâ Bensaâdoun. EIle a été construite par celui qui porte le nom à la fin du XVIe siècle. EIle est construite sur une superficie de 258 m2 et peut contenir jusqu'à 800 fidèles. Les personnages religieux qui avaient marqué leur temps figuraient dans les panneaux publicitaires à l'image de cheikh Bendjelloul, mort en 1956, Cheikh Zoubir, cheikh Chentir, Cheikh El Bouleidi pour ne citer que ceux-là.
Enfin, les artistes, toutes disciplines confondues, avaient aussi leurs places dans cette rétrospective de l'histoire de la ville des roses. C'est ainsi que l'on retrouve la chanteuse Seloua, Dahmane Benachour, Hadj El Mahfoud, Rabah Deriassa, Rachid Nouni, Abdelkader Guessoum, Mohamed Tobal, Mohamed Basri, Abderrahmane Azziz et le grand comédien Mohamed Touri.
En somme, c'est l'histoire de Blida racontée en quelques lignes car pour cerner toute l'étendue historique de cette ville avec sa monographie exhaustive, cela nécessiterait un livre en plusieurs tomes.
M. B.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)