"Ce dossier pourra être relancé à moyen terme et interviendra après les réformes financières et économiques en cours", tient à préciser le ministre de l'Industrie.Le ministre de l'Industrie, Ferhat Aït Ali Braham, a justifié, hier, le gel de la mesure contenue dans la loi de finances 2020 et relative à l'importation des véhicules de moins de trois ans.
Accusant des bandes et des réseaux organisés, basés à l'étranger, et qui voudraient inonder l'Algérie de véhicules de moins de trois ans de mauvaise qualité, le premier responsable du secteur de l'industrie pointe du doigt le forcing des lobbies dans le secteur de l'automobile.
Invité à la Radio Chaîne I où il évoquait le gel de ces importations, le ministre a indiqué que "des bandes et des réseaux organisés attendent notre décision pour ramasser leurs tas de ferraille pour les expédier vers l'Algérie", accusant, du coup, des exportateurs indélicats qui gonflaient le millésime des véhicules et changeaient des pièces maîtresses, dont les motorisations et les accessoires de confort des habitacles, et qui maquillaient, par ailleurs, certaines parties accidentées des voitures avant de les envoyer en Algérie via les réseaux basés notamment à Anvers.
Toutefois, précise le ministre, "le gel de cette mesure était temporaire" et son département étudie encore la faisabilité de la chose pour la relancer. En ce sens, il dira que "ce dossier est toujours à l'étude et pourra être relancé à moyen terme.
Cette relance interviendra après les réformes financières et économiques en cours, et ce, dans le souci de permettre au citoyen algérien d'acquérir un véhicule à un prix raisonnable, selon le taux de change officiel". Autrement dit, l'acquéreur devra, au préalable, passer par la banque et non par le marché informel pour prétendre acheter sa voiture.
Pour le ministre, il s'agit d'une constante sur laquelle le gouvernement ne fera pas machine arrière. "Il n'est pas normal de vouloir combattre l'informel sous toutes ses formes et d'encourager en même temps la création d'une courroie de transmission de ce genre de marché (...)
Si on avait vu que cela allait avoir un intérêt pour le simple citoyen, on aurait régulé, mais on a beau essayer d'élaborer un texte réglementaire qui ne contredit pas les lois de la République, que ce soit en termes de contrôle des changes ou de l'intérêt économique du pays, on n'en a pas trouvé", avait déclaré le ministre lors de sa sortie dans la wilaya de Tizi Ouzou.
Abordant l'importation des véhicules neufs par les concessionnaires, le ministre a indiqué que "cette mesure dépendra des dossiers que les opérateurs fourniront et leur correspondance avec le nouveau cahier des charges (...) Nous ne fermerons pas les portes pour ceux qui veulent encore s'enregistrer".
Par ailleurs, et concernant la construction de véhicules, le ministre a affirmé que "l'Algérie recèle un fort potentiel pour attirer une industrie automobile avec toutes les marques possibles", d'une part, et que "la nouvelle loi sur l'investissement sera plus transparente dans l'étude des dossiers des opérateurs et accordera plus de prérogatives à l'Agence nationale pour le développement des investissements (Andi), en plus de l'inclusion d'une échelle d'évaluation selon laquelle des avantages et des facilitations seront accordées", d'autre part.
FARID BELGACEM
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Posté Le : 12/10/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Farid BELGACEM
Source : www.liberte-algerie.com