Algérie

Des bandes rivales sèment la terreur



Des bandes rivales sèment la terreur
La population de l'Unité de voisinage 14 de la nouvelle ville Ali-Mendjeli s'inquiète. Depuis maintenant près de huit mois, cette cité, qui abrite près de 2.500 habitants, vit au rythme des affrontements entre deux bandes rivales issues des anciens quartiers Oued El Had et Fedj Errih. Des jeunes qui font la loi et sèment la terreur. Les hostilités ont commencé dès l'arrivée des habitants de Oued El Had l'année dernière, en raison, dit-on, d'une banale dispute pour le contrôle des parkings. Les habitants sont à présent traumatisés et fatigués par cette guérilla urbaine où les voyous se déchaînent toutes les nuits à l'aide de cocktails molotov, armes blanches et pierres. Certaines femmes s'en mêlent aussi. De leurs balcons elles lancent des pierres sur les forces de l'ordre. Face à cette situation, les forces antiémeutes ont désormais pris position sur place, pour éviter tout débordement. Les policiers occupent même les toits des bâtiments. Des violences que les autorités veulent apaiser par tous les moyens. Il faut dire que depuis de le début des hostilités, les autorités, à leur tête l'APC d'El Khroub, avaient tenté de réconcilier les jeunes de la cité, en vain. Jeudi dernier, les habitants ont été conviés par le wali pour tenter de trouver une issue à ce problème. Avec les représentants d'associations de quartier, ils ont tous exprimé leur ras-le-bol au point que certains ne croient plus à la réconciliation. « Nous avons l'impression que nous ne sommes pas en Algérie, nous sommes fatigués. A ce rythme je pense qu'une réconciliation est impossible avec des jeunes drogués qui ne cherchent que la vengeance, il est temps de passer à l'offensive et réprimer tous ceux qui sont derrière de tels actes », lance un habitant de l'ancien quartier Oued El Had. Pour le wali, Hocine Ouadah, cette violence ne peut plus continuer. « Les forces de sécurité interviennent pour rétablir l'ordre public et sécuriser votre cité, et ils ont déjà payé un lourd tribut car parmi eux il y a beaucoup de blessés. Je vous appelle à renforcer le dialogue et je vous promets que tous ceux qui sont impliqués dans des troubles et la destruction de biens publics seront sévèrement punis. Nous avons affaire à des criminels » a-t-il affirmé. Mais une réconciliation est-elle possible en l'absence à cette rencontre des jeunes directement impliqués dans ces troubles ' De l'aveu même des personnes présentes à cette réunion qui sont des parents proches ou des voisins de ces fauteurs de troubles, une telle initiative serait impossible à mettre en ?uvre en raison de l'acharnement des bandes de voyous. « Ils sont incontrôlables, ils ne jurent que par la vengeance. Ces jeunes sont drogués et sincèrement on doute sur leurs intentions réelles. Il ne s'agit plus d'histoire de parkings mais bien plus que cela, rien ne justifie une telle violence », a expliqué l'un des intervenants. Un autre représentant d'une association de quartier déclare, pour sa part : « Tout le monde fuit cette cité, même les commerces sont restés inoccupés. Nos enfants et nos femmes n'osent plus sortir de peur de représailles. Notre seul espoir à présent c'est l'arrestation de tous ces voyous, sans cela les violences continueront ».




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