La mise en exploitation des potentialités locales en la matière, nécessite des investissements, mais il faut dire qu'il y a des zones où la sécurité n'est pas encore totalement rétablie.
La wilaya de Bordj Bou Arréridj dispose d'un haut et riche potentiel touristique, d'empreintes ethniques et culturelles importantes, et d'une biodiversité floristique. Outre le patrimoine paysager, il y a également les produits du terroir et les valeurs ancestrales. Vrai, il y a de réelles capacités pour le développement du tourisme durable en général et de l'écotourisme en particulier. D'est en ouest, du sud au nord, Bordj Bou Arréridj est un eldorado jouissant de beautés, d'authenticité et de curiosités. Au nord, une zone montagneuse, formée par la chaîne des Bibans, s'étend de Ouled Sidi Brahim, à l'ouest, jusqu'à Bordj Zemoura, à l'est. Cette zone est dominée par l'arboriculture, surtout l'olivier et le figuier. Ce qui explique les nombreuses huileries traditionnelles dans la région. On y trouve aussi de grandes étendues boisées, des forêts de chêne et de pin d'Alep, dans la région de Djaâfra, et d'autres de cèdres à Ouled Hanache. Le centre de la wilaya, est dominé de hautes plaines s'étendant de la chaîne de montagne des Bibans, à l'ouest jusqu'au barrage de Aïn Zada, à l'est. Les montagnes de Theniet Nasser et de Bordj Zemoura en constituent la limite, au nord, et Djebel Maâdi, au sud.
Le sud-ouest est une zone steppique à vocation pastorale. «La nature est généreuse, mais il faut prendre son courage à deux mains pour s'y rendre», disent les amoureux du tourisme de montagne à Bordj Bou Arréridj. En plus des sites naturels, la wilaya est parsemée de vestiges archéologiques qui sont délaissés, mais qui peuvent être des destinations incontournables pour des touristes nationaux et étrangers, d'autant que la relance de ce créneau ne demande pas beaucoup de moyens; il suffit d'une bonne volonté pour investir dans le secteur et surtout dans cette contrée montagneuse. La région recèle aussi de sources thermales: Hammam Biban, à l'ouest, et Hamam Ibaynan (Ouled Hala), au nord. Ces deux stations restent peu exploitées, surtout la deuxième. Atout pour le tourisme aquatique, le barrage de Aïn Zada est laissé en jachère, et aucun créneau rentable n'y a été exploité. Ses rives restent vierges malgré des études entamées pour la réhabilitation du site en vue de redynamiser le touristique multiforme: séjour, pêche, activités de plein air, baignades, randonnées pédestres... Une étude a déjà défini le périmètre d'intervention avec un programme d'équipements comprenant des structures d'hébergement qui s'articulent autour des zones d'animation et de loisirs. Malheureusement, rien n'a été fait sur le terrain.
Investir et non bricoler
D'un autre côté, ils sont nombreux les promoteurs qui ont le sens de l'investissement dans le tourisme et qui attendent juste des projets d'inspiration artistique et de tendances instructives, touristiques, écologiques, historiques et patrimoniales, s'inscrivant dans le cadre du développement de la microentreprise et visant la contribution à l'essor du tourisme durable. «Je ne veux pas investir dans des projets flous qui n'ont ni âme ni racine culturelle», dira l'un d'eux. Et d'ajouter: «Je veux des projets qui redonnent à la région son vrai aspect et offrent aux visiteurs des lieux de culture, de détente et de loisirs.» En effet, l'Etat a investi des milliards dans des projets «importés» qui n'ont aucune valeur culturelle ou touristique, tels que le parc d'attraction, les jardins publics et la forêt de Boumergued.
L'on remarque que question animation, il n'y a rien ou presque rien; Bordj Bou Arréridj est devenue une ville dortoir. Les quelques manifestations culturelles et artistiques se déroulent à huis clos, et sont presque dénudées de toute originalité car elles ne sont pas animées par des artistes locaux. Pour les spécialistes du tourisme, Bordj Bou Arréridj n'est pas une station balnéaire où le touriste doit séjourner et chercher un luxe, mais une région de tourisme de montagne qui a pour vocation d'amener les touristes à découvrir les zones rurales de la région à travers des itinéraires allant à la rencontre des populations et leur mode de vie en dehors des circuits connus. Les responsables concernés sont attendus par les citoyens pour prendre en charge ce secteur qui demande une sérieuse redynamisation par de légers moyens et des équipements pour assurer la sécurité et les conditions nécessaires pour garantir un séjour agréable aux visiteurs. Le choix d'une stratégie de développement du secteur touristique doit émaner d'une volonté conjointe des professionnels (hôteliers, restaurateurs, cafetiers, transporteurs, artisans ') et des autorités.
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Posté Le : 11/12/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Adlène B
Source : www.elwatan.com