Algérie

Des atouts négligeables



Particularité ? La position géographique dont jouit l'Algérie, pourrait bien faire de notre pays, un pays maritime par excellence.Conscients de l'importance de réduire les distances et surtout économiser de l'argent, les responsables algériens ont su défier le peu de moyens dont disposait l'Algérie au lendemain de juillet 1962. L'Algérie s'est fixé comme priorité dès son indépendance, de disposer de sa propre flotte maritime. Cette dernière est mise sous contrôle d'une société d'Etat, la Compagnie nationale algérienne de navigation (CNAN), créée en 1963. Posséder sa propre flotte se voulait comme une affirmation d'une indépendance dans toutes ses facettes et ainsi «se libérer de toute dépendance aux armateurs étrangers. En outre, le potentiel touristique remarquable de l'Algérie combiné à la formation du personnel navigant et la mise en place d'une industrie navale performante devrait favoriser le développement du transport maritime de voyageurs», avait estimé Abdenabi Mezara, ancien cadre dirigeant et expert en transport maritime et logistique. «Outre les démarches entreprises en vue d'acquérir deux car-ferries pour le renforcement de sa flotte, l'Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs (ENTMV), qui a connu une certaine stabilité ces dernières années, devrait investir dans la mise à niveau de son personnel navigant pour être au diapason des nouvelles technologies de gestion des navires», avait préconisé ce cadre dans un entretien à l'APS. L'ouverture du secteur maritime au privé et l'instabilité qu'a connue le pays (décennie noire) ont poussé certains cadres à aller travailler à l'étranger notamment au Canada, aux Etats-Unis et dans les pays du Golfe, avait-il regretté. L'Algérie avait, en effet, formé dans les années 1970 des ingénieurs, des commandants de bord et des techniciens de «haut niveau» à l'Institut supérieur maritime de Bou-Ismaïl en partenariat avec une université suédoise, avait rappelé M. Mezara. Cet expert recommande, par ailleurs, le développement d'une industrie navale performante pour assurer la maintenance des navires de la flotte nationale par, entre autres, la mise sur pied du plan de développement de l'Entreprise nationale de réparation navale (Erenav). Le plan de développement de l'Erenav porte, notamment, sur le lancement de la construction de navires sur trois sites à Alger, Djen Djen (Jijel) et Arzew (Oran) et la création de nouveaux chantiers de réparation navale. Pour lui, le problème majeur qui se pose en Algérie est la maintenance des navires. «Il existe des navires à travers le monde dépassant 40 ans d'âge mais qui sont bien entretenus grâce à la stabilité de la gestion, à la formation et à la mise à niveau du personnel», avait-il fait remarquer.




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