Algérie

Des associations tunisiennes soutiennent le Hirak


Une douzaine d'organisations de la société civile et d'associations tunisiennes pour la défense de la liberté de la presse, des droits de l'Homme ont exprimé samedi leur soutien à la révolution populaire (Hirak) et au peuple algérien, demandant la libération des détenus politiques et d'opinion, a-t-on lu dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux.S'interrogeant quant à "la crédibilité pour des élections en l'absence de la liberté", la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l'Homme, le Syndicat national des journalistes tunisiens et l'association Yakadha (éveil) pour la démocratie et un Etat démocratique, une des organisations signataires du communiqué, "estiment que les élections législatives qui se déroulent le 12 juin 2021 ne répondent pas aux aspirations du peuple algérien et ne satisfont pas les revendications répétées du Hirak depuis février 2019".
Ces organisations insistent sur le droit des Algériens à la "démocratie, à la liberté et à la dignité" et "saluent la résistance de son Hirak continu, malgré la répression, le harcèlement et l'interdiction" des manifestations populaires hebdomadaires du vendredi depuis maintenant un mois, y compris à Alger. Selon ce groupe d'associations, dont on peut citer aussi l'Organisation tunisienne de lutte contre la torture et la commission pour le respect des libertés et des droits de l'Homme en Tunisie, ainsi que l'association Hassan-Al-Saâdaoui pour la démocratie et l'égalité, "les autorités algériennes ont fait perdre aux élections leur légitimité à travers les campagnes de répression continues ayant visé les journalistes et les activistes, les organisations indépendantes et les leaders politiques influents...", lit-on encore dans ce communiqué.
"Ce pourquoi, nous demandons aux autorités algériennes de répondre aux revendications légitimes du Hirak et la tenue d'élections transparentes, dans un climat de liberté, et d'?uvrer à bâtir un climat de confiance avec le peuple algérien", appellent ces organisations, qui conçoivent une sortie de crise qui passe par l'apaisement politique. Outre la libération des détenus d'opinion, les organisations signataires du communiqué demandent "le respect de la liberté d'expression et d'opinion", "la fin de tous types de surveillance sur les médias et de blocages des médias électroniques et d'abus contre les journalistes", de "cesser de viser les organisations et les associations activant au sein du Hirak et le blocage de leurs activités à travers de lourdes procédures judiciaires et sécuritaires" et de "mener des enquêtes transparentes sur les allégations de violations des droits de l'Homme et de torture, les dépassements physiques et sexuels à l'encontre des détenus".
Lyès Menacer
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