Algérie

Des associations se mobilisent pour faire renaître le traité d'amitié


Une pétition a été lancée à  cet effet, proposant aux citoyens des deux pays d'asseoir des projets communs. «Si l'anniversaire de la fin de la guerre d'Algérie doit donner lieu bien évidemment à  un retour sur l'histoire ainsi qu'à une condamnation sans équivoque du colonialisme, il doit aussi àªtre orienté vers l'avenir», est-il noté dans un communiqué parvenu à  notre rédaction. «Face aux initiatives de l'OTAN pour dominer et militariser encore plus l'espace euro-méditerranéen, la France et l'Algérie devraient s'inspirer de ce type d'actions mises en œuvre par leurs citoyens pour mettre en œuvre des politiques de nature à  construire un espace euro-méditerranéen de paix et de fraternité», soulignent-ils dans un communiqué parvenu à  notre rédaction.  Les deux associations mettent en exergue les actions communes initiées ces dix dernières années. Elles citent notamment la participation de cinq enseignantes algériennes au colloque mondial des éducateurs de la paix à  l'Unesco à  l'invitation du Mouvement de la paix, l'accueil en France de la caravane des associations algériennes, le stage de formation au montage de projets à  Rennes pour dix femmes algériennes ayant des responsabilités associatives en Algérie ainsi que la création d'une coopérative d'apicultrices près de Boumerdès. «Grâce à  l'aide de militants syndicaux, de militantes féministes et de journalistes en Algérie, nous avons rencontré pendant 10 jours un peuple debout, luttant contre le terrorisme islamiste pour garder les acquis de la révolution de 1988», témoignent les membres du Mouvement pour la paix.
Il est à  rappeler que le projet d'un traité d'amitié entre l'Algérie et la France avait été lancé à  la suite de la  «Déclaration d'Alger» cosignée le 2 mars 2003 par le président Abdelaziz Bouteflika et son homologue Jacques Chirac. Dans l'euphorie d'une visite triomphale du chef de l'Etat français et au lendemain de la réélection de son pair algérien, il s'agissait d'engager les deux Etats et les deux peuples dans un «partenariat d'exception», sur le modèle de celui qui a rapproché la France et l'Allemagne en 1963. Puis vint le temps des reproches et des crispations : d'un côté Alger conditionne la signature de ce traité par la reconnaissance officielle des crimes coloniaux, de l'autre, Paris introduit dans sa législation un article de loi (dit du 23 février 2005) glorifiant le colonialisme. Après maintes tergiversations, les responsables des deux pays se sont entendus sur le fait qu'ils n'étaient pas encore prêts pour la construction d'un avenir partagé.
 
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