Des associations interpellent la tutelle PRISE EN CHARGE DES CANCEREUX

Elles ont lancé un SOS appelant la tutelle à la création d'un centre national pour la prise en charge des cas en phase terminale de la maladie.
Les malades atteints de cancer souffrent le calvaire. Leur prise en charge fait défaut. Devant cette situation dramatique, plusieurs associations d'aides aux personnes atteintes de cancer sont montées au créneau. Elles ont lancé un SOS en appelant la tutelle à la création d'un centre national pour la prise en charge des cas en phase terminale de la maladie, en vue d'alléger leurs souffrances et celles de leurs familles.
La vice-présidente de l'Association El Fedjr d'aide aux personnes atteintes de cancer, Mme Hamida Akli estime que la création de ce centre permettrait d'accompagner les cas en phase terminale et d'alléger leurs souffrances et celles de leurs familles, notamment les plus démunies. Salima Kadoum, membre dans cette association a, pour sa part, insisté sur la nécessité de revoir la loi sur la vente et la distribution des médicaments antidouleur (morphine), car le patient rencontre de grandes difficultés pour se les procurer. Elle a estimé nécessaire que le ministère de la Santé autorise la prescription de ce type de médicaments par au moins deux médecins au niveau de chaque hôpital, au lieu d'un seul actuellement. Les représentants des associations ont, en outre, évoqué les difficultés rencontrées par les patients des villes intérieures pour se déplacer vers les grands hôpitaux, appelant les autorités publiques à prendre en charge les catégories démunies qui ne sont pas assurées par la Sécurité sociale.
La spécialiste Nacira Benmechiara-Bakir, membre de l'association El Amel d'aide aux personnes atteintes de cancer a évoqué, pour sa part, le manque de structures sanitaires spécialisées en cancérologie, soulignant que la majorité des patients se présente à un stade avancé de la maladie. Concernant le cancer du sein qui ôte la vie à 3500 femmes par an, elle a rappelé la campagne de sensibilisation d'envergure lancée par l'association dans 30 wilayas en 2009, notamment dans les régions rurales et les villages, tout en veillent à adopter un discours explicite afin de faire passer le message aux femmes dont une majorité est analphabète.
Par ailleurs, la présidente de l'association Nour Edhoda d'aide aux personnes atteintes de cancer, Mme Samia Gacemi a souligné les souffrances endurées par certaines personnes atteintes de cancer résidant loin des grands centres hospitaliers, en raison des frais de transports, de la pénurie des médicaments et du manque de centres d'hébergement. Même si les pouvoirs publics ont pris plusieurs mesures urgentes pour la prise en charge du cancer, les associations affirment qu'il reste beaucoup de lacunes à combler, notamment en matière de radiothérapie.