Des assises nationales consacrées à la dynamisation des exportations hors hydrocarbures auront lieu les 12 et 13 janvier prochain, a annoncé, hier, le ministre du Commerce, Amara Benyounès sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. "Nous allons faire le point sur l'exportation, identifier tous les problèmes que rencontrent les opérateurs en matière d'exportation et surtout nous allons sortir avec des solutions et des propositions concrètes pour aider nos entreprises à aller vers l'exportation", a-t-il précisé. Le ministre a évoque "des entreprises algériennes qui exportent, seules, sans l'aide de personne, alors que la quasi-totalité des entreprises mondiales qui exportent sont soutenues par leurs gouvernements".Le développement des exportations hors hydrocarbures en Algérie continue de se heurter à de nombreuses entraves bureaucratiques, notamment du point de vue de la complexité des procédures douanières, du manque de logistique et d'infrastructures portuaires ainsi que de l'insuffisance des mécanismes d'aide à l'exportation. Elles stagnent depuis près d'une dizaine d'années autour de deux milliards de dollars et n'arrivent pas à dépasser ce cap.Les exportations hors hydrocarbures demeurent toujours faibles avec une valeur de 1,37 milliard de dollars enregistrée durant le premier semestre 2014, soit un taux de 4,08% du volume global des exportations. L'Algérie a exporté pour une valeur de 1,12 milliard de dollars des demi-produits, 179 millions de dollars de biens alimentaires et 56 millions de dollars de produits bruts. Elle a exporté également des biens d'équipements industriels pour une valeur de 7 millions de dollars et des biens de consommation non alimentaires pour 6 millions de dollars. Pour les chefs d'entreprise, l'absence de stratégie est à l'origine de la stagnation des exportations hors hydrocarbures. Sur les 60 mesures en faveur de la relance des exportations hors hydrocarbures, arrêtées lors de la réunion tripartite de septembre 2011, peu de dispositions ont été effectivement concrétisées sur le terrain.Les opérateurs économiques renoncent à exporter non pas parce que leurs produits ne sont pas compétitifs, mais parce qu'ils sont outrés par la complexité et les lenteurs des procédures. Il n'y a pas d'attitude favorable à même d'inciter les opérateurs algériens à exporter. Lors d'une journée d'étude, organisée récemment à la résidence d'Etat Djenane El-Mithak à Alger, ayant pour thème "Evaluation des activités du projet de création et de développement de consortiums d'exportation en industries agroalimentaires", des exportateurs ont qualifié de parcours du combattant l'opération d'exportation. "Exporter, c'est accepter de se faire humilier", a affirmé le président-directeur général du groupe Isser Délice, Arezki Issiakhem, un opérateur qui fait deux opérations d'exportation par mois.Le patron du groupe Isser Délice pense que "les choses doivent changer", parce que, relève-t-il, "actuellement, ce qui est en place, c'est la philosophie de l'importation et non de l'exportation".
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Posté Le : 08/10/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Meziane Rabhi
Source : www.liberte-algerie.com