Algérie

Des artistes observent un sit-in de soutien



Des artistes observent un sit-in de soutien
Ce mouvement de protestation a eu lieu après les déclarations «étonnantes» de Mohamed Zitili, directeur du TRC, sur les réseaux sociaux à propos de l'agression des deux comédiennes.Une trentaine de comédiens et d'artistes connus, de Constantine et d'autres wilayas, ont observé, dans l'après-midi de jeudi, un sit-in devant le Théâtre régional de Constantine (TRC). Ce mouvement de protestation a eu lieuaprès les déclarations «étonnantes» de Mohamed Zitili, directeur du TRC, sur les réseaux sociaux à propos de l'agression des deux comédiennes, Sabrina Korichi et Meriem Alleg, au sein même du théâtre.D'après les protestataires, le directeur n'était même pas présent lors de l'agression, mais il n'a pas manqué, dans un article publié sur la page facebook du TRC, de tenir des propos tendancieux envers les deux comédiennes. Les comédiens ont aussi exprimé leur étonnement et leur déception vis-à-vis du responsable du TRC et étaient même en colère contre lui, car, selon toujours leurs dires, a pris partie en donnant raison à «l'agresseur» au détriment de la réputation des deux jeunes femmes. Les comédiens présents étaient unanimes à dire que l'objectif de ce sit-in est d'apporter leur soutien aux deux victimes. Rappelons que les deux artistes agressées étaient présentes pour un séjour au Théâtre régional de Constantine (TRC) pour préparer une pièce adaptée d'une ?uvre de Rédha Houhou.Les comédiennes Sabrina Korichi et Meriem Alleg ont déposé, dimanche dernier, une plainte auprès du 15e arrondissement de la sûreté urbaine, contre un veilleur de nuit du TRC qu'elles accusent de les avoir agressées, samedi dernier vers 22h, à l'intérieur même du théâtre. «Le directeur de l'établissement nous a accusées de m?urs légères sur les réseaux sociaux. D'ailleurs, il a été critiqué par plusieurs personnes. Il a même déclaré que nous avions l'habitude de fréquenter les boîtes de nuit !Je n'arrive pas à comprendre ce comportement. Mais nous avons gardé une copie de ce qu'il a publié sur nous. L'administration doit protéger les victimes et non pas le contraire», a fulminé Meriem Alleg. Pour sa part, Sabrina a affirmé que le directeur leur a demandé de quitter les lieux en fin d'après-midi de mercredi dernier, et dans le cas contraire, il les obligera à sortir par la force publique. «Il nous a affirmé que nous serons hébergées dans un hôtel. Malheureusement, ce n'est pas la joie, car il faut voir l'état des chambres et les sanitaires sont sur le palier ! Personnellement, j'ai refusé de quitter ma chambre», a martelé Sabrina, qui s'est sentie humiliée.Nous avons appris par les mêmes protestataires que des artistes, dans d'autres wilayas, faute de pouvoir se déplacer, ont organisé à leur tour des sit-in devant les sièges culturels pour dénoncer ce genre de comportement envers les artistes. «C'est désolant de voir comment les lois ne sont pas respectées et comment l'artiste est traité (?) Il est temps que les choses changent. Car l'artiste ici n'est invité qu'aux événements culturels pour sauver la façade. Il faut voir ce qui se cache derrière cela», a conclu Samira Sahraoui, comédienne et actrice, présente sur les lieux.Yousra Salem




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