Algérie

Des artistes et des techniciens forestiers associés à l'opération



Les travaux de réhabilitation de cet espace, confiés à une entreprise par la commune, ont suscité l'ire et la consternation de l'association Biskra la Verte, qualifiant le projet de «massacre».Jalouse du devenir du «Jardin public du 5 Juillet 1962», plus connu à Biskra sous l'appellation de «J'Nan Beylek», les membres de l'association Biskra la Verte poursuivent inlassablement leurs actions et interventions auprès des autorités locales afin que cet espace, véritable poumon de la Reine des Ziban et joyau végétal, recueille un intérêt particulier et des financements à la hauteur de la tâche.
Les travaux de réhabilitation de cet espace confiés à une entreprise par la commune de Biskra ont suscité l'ire et la consternation, maintes fois relayées par les médias locaux, des membres de cette association, qualifiant le projet de «massacre à la tronçonneuse».
Ceux-ci ont aussi averti le conseil municipal sur les défaillances techniques constatées quant à la réalisation de ce projet de réhabilitation, mais aussi pris langue avec l'entrepreneur, lequel, après avoir coulé les bordures des planches du jardin à gros renfort de brouettes de ciment et recouvert les allées et les sentiers du jardin de menus graviers poussiéreux, s'est attaqué aux vieux troncs des arbres centenaires, en les coupant sans les précautions d'usage, afin de ne pas détériorer les espèces voisines dont certaines sont rares et précieuses, a-t-on appris.
«Certes, il y a des arbres morts qu'il faut couper, mais cette opération ne peut se faire sans la présence de spécialistes en botanique et avec des moyens adéquats.
Après une montée au créneau et plusieurs pétitions de sensibilisation et de dénonciation diffusées via Facebook, la municipalité a accepté de nous écouter et a dépêché un représentant en nous autorisant à suivre de près les opérations d'élagage, de plantation, d'abattage et de découpe des troncs concernés», a confié Mohamed Hayouni, président de Biskra la Verte.
L'association compte dans ses rangs des botanistes et des artistes portant des projets ambitieux pour ce jardin et ayant pour eux une valeur environnementale et historique, mais aussi sentimentale. Larbi Mohdeb et Rachid Alloui se proposent de récupérer les troncs et d'en faire des ?uvres d'art pour agrémenter les travées de J'Nen Beylek et ainsi redonner une seconde vie à ces arbres destinés à la déchetterie.
Ces artistes ont déjà entamé la sculpture de prototypes et se félicitent du répondant des autorités locales, a-t-on constaté. «Notre objectif est d'accompagner et de suivre les travaux de rénovation du jardin, qui a besoin de plus d'attention que cela, et de réfléchir à la façon de le préserver et de le régénérer en faisant en sorte qu'il devienne un espace culturel, touristique, éducatif et artistique.
Bien que nous soyons désargentés, du fait qu'aucune subvention ne nous a été attribuée depuis deux ans, nous portons cette cause de sauver le Jardin du 5 Juillet à bout de bras», a ajouté notre interlocuteur, ragaillardi par la promesse de la direction locale de Sonatrach de sponsoriser les activités de Biskra la Verte à l'occasion des festivités du 24 Février prochain.


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