Algérie

Des articles comme des... missiles



Des articles comme des... missiles
La presse algérienne dans le collimateur du Makhzen marocainL'Expression figure en tête de ces quotidiens nationaux qui répondent spontanément, sans sombrer dans l'invective et l'insulte aux attaques des responsables marocains.Le Maroc compte les coups. «Une partie de la presse algérienne mène une guerre médiatique provocatrice contre le Maroc» a indiqué le 13 août à Rabat, le ministre marocain de la Communication, Mustapha El Khalfi, cité par la presse marocaine. «On a recensé, entre juin 2013 et juin 2014, presque 1 605 articles hostiles au Maroc, soit une moyenne de 4 à 5 articles par jour», a ajouté le porte-parole du gouvernement Benkirane lors d'une conférence de presse qu'il a animée conjointement avec son collègue de l'Intérieur, Mohamed Hassad et le ministre marocain délégué à l'Intérieur, Charki Drais juste après la publication du dernier Rapport de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Onldt) qui a fait état de la saisie de près de 100 tonnes de drogue en provenance du Maroc en l'espace de 6 mois.Ces centaines de tonnes de cannabis déversées à travers le territoire national font apparemment moins mal que les papiers de journaux algériens destinés à remettre à leur place certains hommes politiques dont les déclarations zélées souvent offensantes, blessantes, outrageantes sont relayées par une presse qui s'en gargarise. L'Expression figure en tête de ces quotidiens nationaux qui répondent spontanément, sans sombrer dans l'invective et l'insulte aux attaques de responsables marocains.La dernière a été l'oeuvre du ministre marocain des Affaires étrangères. «Quand on voit les tentatives du régime algérien pour contrer nos efforts, nous constatons que les méthodes utilisées sont vraiment minables», avait déclaré le 10 juillet Salah Eddine Mezouar au lendemain de l'annonce de la nomination par l'Union africaine (UE) de Joaquim Chissano, ancien président mozambicain, en tant qu'envoyé spécial du Sahara occidental. Où était à ce moment-là Mustapha El Khalfi pour rattraper cette sortie de route du chef de la diplomatie marocaine' Où était-il lorsque ce dernier à peine quelques jours plus va-t-en guerre que jamais déclarait: «L'Algérie devrait assumer pleinement ses responsabilités dans la recherche de la solution à la hauteur de son implication militaire, politique et diplomatique dans la genèse et le maintien du différend régional sur le Sahara» à un journaliste d'Aujourd'hui le Maroc. Pour le ministre marocain de la Communication ce qui est valable pour les responsables ou la presse marocaine ne l'est pas pour la presse et les responsables algériens.«Le Maroc, lorsqu'il veut exprimer ses positions, il le fait d'une manière claire et directe» a-t-il asséné au cours de cette rencontre.Oubliant au passage d'ajouter qu'il le fait dans un langage de rue indigne du rang occupé par ce qui symbolise une élite marocaine dont le niveau vole pratiquement au ras des pâquerettes.Un type de culture indispensable à l'offense. Aux agressions gratuites. Un système de défense derrière lequel se réfugient les faibles et les lâches.Ce qu'en effet le peuple algérien aurait aimé et continue de souhaiter c'est que le pouvoir marocain puisse un jour s'excuser en ce qui concerne l'affaire de son emblème national (de l'ambassade de Casablanca) profané par un sujet de Sa Majesté le jour où l'Algérie commémorait le 59ème anniversaire du déclenchement de sa révolution.Une provocation qui restera gravée dans sa mémoire. Des dizaines d'articles de la presse algérienne y ont répondu comme...des missiles.




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