Des armes lourdes et des roquettes RPG7 saisies à Djanet Aux termes d'une opération «qualitative», selon le MDN

Djanet, cette commune de la wilaya d'Illizi, dans l'extrême sud-est algérien, fait encore parler d'elle. Dans cette localité frontalière, les éléments de l'ANP viennent de donner un véritable coup pied dans la fourmilière des terroristes en les privant d'un important lot d'armes.En effet, dans la soirée de mercredi, vers 20h30, un détachement de l'ANP relevant de la IVe Région militaire de la zone Massa Klima a réussi à neutraliser deux véhicules 4X4 à In Azen, à Djanet, où était dissimulée «une importante quantité d'armes et de munitions», selon un communiqué rendu public par le ministère de la Défense nationale.
Il est question, en effet, d'armes sophistiquées, puisqu'on parle dans le même communiqué d'une mitrailleuse lourde (12,7 mm), d'un fusil mitrailleur FM et d'un fusil à répétition. A cela il faut ajouter les roquettes RPG7, à propos desquelles la même source indique en avoir saisi un grand nombre lors de cette opération, sans pour autant communiquer le moindre chiffre. Le communiqué du MDN évoque également la saisie d'une importante quantité de munitions de différents calibres.
Cette quantité d'armes récupérée par les éléments de l'ANP, engagée dans la sécurisation des frontières et des localités de l'extrême sud-algérien, soulève certaines questions, d'autant plus que le communiqué du MDN ne parle d'aucune arrestation parmi les trafiquants d'armes et n'évoque nullement leur appartenance.
Des interrogations dont les plus inquiétantes sont non pas celles tendant à révéler la provenance de ces armes mais plutôt de savoir à qui étaient-elles destinées. Toujours est-il que la prouesse réalisée par les éléments de l'ANP, au lendemain de la visite effectuée par le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah dans la wilaya d'Illizi, aura sûrement évité une attaque terroriste dont les conséquences sont faciles à deviner depuis l'attentat de Tiguentourine dont le souvenir est toujours vivace dans les esprits. Certaines sources concordantes prédisent que le lot d'armes saisi mercredi devait être acquis par le GSPC, allié d'Aqmi.
Ces armes auraient été acheminées à partir du sud de la Libye, où beaucoup de terroristes et de contrebandiers y ont trouvé refuge à la suite de l'intervention militaire française dans le nord du Mali. D'autre part, lors de sa visite récemment dans le sud algérien, Gaïd Salah a insisté auprès des responsables des IVe et IVe commandements régionaux de l'ANP, basés à Ouargla et à Tamanrasset, sur la consolidation de la surveillance des frontières afin de parer à toute activité terroriste.