Algérie

Des animateurs des archs devant la justice à Bouira



Malgré l'accord conclu avec le gouvernement, plusieurs membres du comité citoyen des archs font encore l'objet de poursuites judiciaires. Huit membres et animateurs du comité citoyen de la localité de Thaourirt (45 km à l'est de Bouira) font encore l'objet de poursuites judiciaires pour les chefs d'inculpation d'attroupement et de destruction de biens publics datant des événements tragiques ayant secoué la Kabylie en 2001. Alors qu'ils se croyaient à l'abri suite à l'accord avec le gouvernement, ils sont appelés à comparaître devant la cour de Bouira. Ces animateurs se sont déplacés avant-hier à notre bureau, car ils ont été destinataires de convocations de la part de la justice. Ils s'insurgent contre ce qu'ils qualifient de « diabolisation du mouvement citoyen » par des affaires faites de toutes pièces. Pourtant, arguent-ils, « un protocole d'arrêt des poursuites judiciaires contre les éléments du mouvement citoyen a bel et bien été signé par le gouvernement d'Ouyahia, en janvier 2004, après s'être réuni avec l'interwilaya dudit mouvement, pour être ensuite entériné par les deux parties en janvier 2005 ». L'affaire des mis en cause remonte, selon eux, à 2004, lorsque les délégués du comité citoyen de la commune de Thaourirt avaient procédé à la fermeture de la RN5 en exigeant le départ du secrétaire général de l'APC chargé à l'époque (provisoirement) de gérer les affaires courantes de la commune jusqu'à nouvel ordre.Ce dernier, en guise de riposte, avait introduit une action en justice contre les initiateurs de l'action. Pour les animateurs dudit comité citoyen et selon une déclaration dont nous détenons une copie, il y a une volonté de singulariser la wilaya de Bouira par ces poursuites judiciaires qui riment avec une certaine provocation. Rachid Aoudia, l'un des animateurs principaux de la Coordination des comités citoyens de la wilaya de Bouira ( CCCWB), en veut pour preuve que ce genre de persécution n'est pas signalé au niveau des wilayas de Tizi Ouzou et de Béjaïa où toutes les personnes poursuivies en justice ont bénéficié d'un non-lieu. Notons par ailleurs qu'une affaire sera traitée mercredi prochain par la même instance judiciaire et concernera des jeunes manifestants de Raffour accusés de faux et usage de faux pour bénéficier de l'indemnité de victimes de la répression policière.


( CCCWB).?
anteur aziz - animateur - bouira, Algérie

10/04/2012 - 30278

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