Des Américains à la cour de justice

Dans le cadre de la coopération tous azimuts engagée par l'Algérie, c'était au tour de la justice de recevoir, dimanche dernier, une délégation américaine composée de trois membres. Le Pr Thomas Spidy Rice, professeur de droit aux USA et ancien avocat, ainsi que MM. Scott Kastel et Richard Pattel, tous deux membres de l'association américaine des juges et des avocats. Le Pr Rice a donné une conférence à laquelle ont assisté plusieurs avocats du barreau de Blida et dont le thème principal était: «Renforcement des capacités du barreau en terme de défense et de représentation des prévenus». A la fin de cette conférence, le Pr Rice a animé une rencontre, en compagnie du bâtonnier de Blida, Me Bouâmama, avec les avocats. Après avoir entendu l'intervention du bâtonnier qui l'a remercié pour l'aide qu'il leur a apportée et de son expérience comme avocat qu'il leur a fait partager, le Pr Thomas a affirmé que le droit et les législations datent depuis l'antiquité et qu'ils ont participé de façon efficiente à la vie en société. Mais il faut trouver comment appliquer le droit pour que chacun trouve juste ce que décide la justice», a-t-il ajouté. Parlant de la fonction d'avocat et de son travail, il déclara qu'il doit faire du professionnalisme en défendant leurs clients, en présentant aux juges un travail bien fait, comportant toutes les preuves matérielles et morales pour une meilleure compréhension des affaires et finalement, arriver à ce que les deux parties en conflit soient persuadées que la justice a joué son rôle d'une manière juste et équitable. Bien sûr le travail d'avocat n'est pas de tout repos car il doit chercher à faire la lumière sur tout ce que son client et les autres parties lui présentent et en faire la part de chaque chose. Se tournant vers la presse, le Pr Rice rappela que son travail était complémentaire de celui des avocats et des juges. Il a appelé à une spécialisation de la presse, comme cela se fait aux USA pour rapporter les différentes étapes des procès, fidèlement et en toute clarté. Retournons au rôle de l'avocat, le conférencier leur a fait comprendre, en réponse à une question de l'un d'eux, que le client doit être rassuré sur le déroulement juste et équitable du procès, qu'il soit rendu en sa faveur ou non. Puis, avant de terminer son intervention, il a incité les avocats à se rapprocher du citoyen en allant au devant de lui, dans les places publiques, dans les écoles, chez les handicapés ou auprès des femmes, et non plus attendre qu'il vienne vers nous. Quant au bâtonnier, Me Bouâmama, il a fait connaître à son hôte certains côtés spécifiques du droit algérien et surtout, des acquis qu'ont arrachés les avocats pour se faire reconnaître comme partenaires de la justice et non comme auxiliaires, un terme utilisé d'une manière prérogative qui rabaissait de leur valeur.