Algérie

Des aménagements nouveaux



Bouarfa, Maramane, Sidi Ayad, Berriane, Bouchebri, Bendali-Ali, domaine Aouragh, Belaoudi, Sidi-Salah et bien d'autres quartiers disséminés à travers la wilaya de Blida, au milieu des vergers luxuriants, sur les berges d'un oued, à proximité de champs immenses ou nés en excroissances des villes, commencent enfin à voir la civilisation arriver chez eux.

En effet, tous ces quartiers ont vécu des moments très difficiles durant la décennie noire, pris en otage entre des hordes assassines et des services de sécurité parfois dépassés par les événements.

Pourtant, au lieu de se vider, ces agglomérats ont plutôt attirés un nombre considérable de familles fuyant d'autres lieux plus dangereux, cherchant la sécurité dans le nombre, trop pauvres pour aller en ville et ne pouvant rester dans leur douar pour cause de mort imminente. Puis la paix revint, les citoyens se sentirent mieux, la vie reprit son cours normal et les autorités locales purent enfin s'occuper d'eux.

Ainsi, les réseaux d'assainissement ont été repris dans la majorité des cas, soit devenus caduques avec l'augmentation du nombre des habitants, soit détériorés par des actes de sabotage. Rares sont actuellement les quartiers qui ne bénéficient pas d'un réseau d'assainissement adéquat et les cas de Bendali Ali à L'Arba, Sidi Ayed à Boufarik, ou ailleurs dans d'autres villes, seront résolus très prochainement, selon M. Hocine Ouadah, wali de Blida, qui multiplie d'ailleurs ses visites en ces lieux longtemps oubliés. Pour les autres réseaux, nous apprenons que plusieurs opérations ont été lancées dans ces quartiers malgré leur éloignement des chefs-lieux des communes et, si nous prenons l'exemple du domaine Aouragh, nous saurons qu'une étude est déjà faite pour les quelque 900 familles qui y habitent et les travaux seront entamés aussitôt après.

Ce quartier sera alimenté à partir du réservoir de Haouch el Makhfi qui a été inauguré il y a juste quelques mois. Pour Bendali Ali à L'Arba et Berriane à Boufarik, d'autres châteaux d'eau d'une capacité de près de 500 m3 seront construits et répondront donc aux besoins des habitants en AEP. Concernant le gaz de ville, les services de la Sonelgaz ne ménagent aucun effort pour alimenter le plus de quartiers possibles, et la wilaya de Blida peut s'enorgueillir d'avoir un taux de couverture plus élevé que le national (plus de 50 %). Pour certains quartiers, comme celui de Bendali Ali, les habitants pourront bénéficier de cette commodité dès la fin du mois d'avril, comme l'a promis le responsable de la section travaux de la Sonelgaz, lors de la dernière visite d'inspection du wali en ces lieux. Alors qu'à l'intérieur des villes, les travaux d'aménagement urbain vont bon train, ils n'ont pas encore été lancés dans ces quartiers ruraux puisqu'il faut commencer par les voiries et laisser le goudronnage des routes et des trottoirs à la fin. Bien sûr, les citoyens sont en train de souffrir quand il pleut, autrement après quelques mois, ils pourraient oublier leurs tracas quand ces travaux seront terminés. L'éclairage public n'est pas en reste puisque les APC veillent à l'étendre dans toutes les zones habitées, mais certains élus en appellent à la civilité des citoyens pour empêcher les enfants de casser les lampes en leur jetant des pierres. Toujours dans le cadre de l'amélioration du cadre de vie des citoyens, des études sont faites pour la réalisation d'aires de jeu dans chaque quartier, ainsi que d'antennes administratives pour décongestionner celles des chefs-lieux. La santé, quant à elle, est présente, des centres de soins, médecins et infirmiers.

Cependant, les citoyens de certains quartiers réclament l'ouverture de ces centres au-delà des heures légales. Mais, nous dit-on, ceci n'est pas la vocation de ces centres qui ne sont conçus que pour les soins très légers ainsi que le suivi des malades chroniques qui ont besoin d'une injection quotidienne. Ainsi, nous remarquons que, petit à petit, ces quartiers reprennent vie, les citoyens ne sont plus stressés et ils aspirent à plus de confort, contrairement aux années 90 quand ils ne cherchaient qu'à rester en vie, quitte à ne rien avoir.




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