Algérie

Des allocations de retraite de 1.000 dinars



Un nombre important d'allocataires de la caisse de retraite subissent un isolement et une espèce de «parcage», volontaire ou imposé, par l'entourage, en raison, disent-ils dépités, de leur statut social mesuré à l'aune du maigre pécule que leur verse la CNR.

Cette catégorie de citoyens, situés au plus bas de l'échelle des pensionnaires de la caisse, qui seraient au niveau de la wilaya de près de 4.000 personnes sur un ensemble de 120.000, à l'échelle nationale, n'en peuvent plus.

Selon une source syndicale, proche de la Fédération nationale des retraités (FNTR), il s'agit en quelque sorte de la couche des plus infortunés des émargeants à la CNR, touchant entre 1.000 DA et 7.500 dinars de pension.

Cette allocation de retraite est instituée en faveur des travailleurs, âgés de 60 ans, qui ne remplissent pas la condition de durée de travail nécessaire pour faire valoir leur droit à une retraite dite «normale».

Ainsi à l'inverse d'une retraite, qui est accordée au travailleur ayant plus de 15 ans de travail validés, au moins, ces allocataires de la CNR ne bénéficient pas du relèvement minimum récemment institué, explique la même source syndicale locale.

De nombreux allocataires de la caisse de retraite perçoivent, ainsi moins de 75 % du salaire national minimum garanti (SNMG), autrement dit des sommes ridiculement basses et très peu consistantes se situant entre 1.000 et 7.500 DA.

«Mais comment voulez-vous qu'on s'en sorte avec des sommes pareilles, en ces temps d'envolée ahurissante des prix des produits de première nécessité», s'indignent plusieurs d'entre eux. D'autres expriment leur colère contre le fait qu'ils soient exclus du bénéfice de la dernière décision du président de la République consistant en l'alignement de toutes les retraites sur le SNMG. C'est de la «hogra», lance un autre. Manifestement, il semble que la plupart de ces allocataires ont du mal à admettre et a fortiori accepter qu'ils ne sont pas victimes d'une quelconque discrimination et mis à l'écart, mais qu'il s'agit tout simplement de l'application de la loi.

La source syndicale indique, dans une tentative d'explication, que nombre de ces allocataires viennent du secteur de l'agriculture, où ils étaient employés dans les fameux «comités de gestion» lors de la période socialiste qu'a connue le pays auparavant, qui sont passés dans la trappe de l'oubli et non déclarés régulièrement à la sécurité sociale.

Toujours selon le syndicaliste de la FNTR, «il serait injuste de les rendre responsables de cette situation en considération qu'ils sont pour la plupart des illettrés». Son organisation, dit-il, «a déjà pris sur elle de proposer de rendre justice à cette catégorie de citoyens pensionnaires de la CNR, en la faisant bénéficier du relèvement au minimum, pour toutes les allocations liquidées au 31 décembre 2004, et de réduire à 5 années au lieu des 15 actuellement, pour jouir d'une retraite complète. Le directeur de la CNR locale contacté, se dit tout disposé à écouter leurs doléances et les invite à lui rendre visite au siège de la caisse de Constantine.




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