Au-delà de ce que relaie la vox populi sur l'interférence de certaines pratiques que la nouvelle loi électorale a tenté de bannir pour faire barrage à l'argent sale, les alliances en vue de l'installation des nouveaux P/APC et de leurs instances exécutives semblent se faire au gré des intérêts.Pas forcément ceux de la communauté, mais ceux des uns et des autres. À l'APC de Jijel, c'est un revirement qui a conduit, par vote interne, à la désignation du second d'une liste FLN comme futur premier responsable de cette instance. Au départ, c'était pourtant le candidat qui avait recueilli le plus de voix sur cette liste qui était annoncé pour prendre en main les destinées de cette commune pour les cinq prochaines années.
Sur les réseaux sociaux, des jeunes ont posté une photo en signe de soutien à celui qu'ils considèrent comme le légitime président de l'APC de Jijel de par les 450 voix qui le séparent du deuxième, que les nouvelles données ont entériné comme le prochain édile.
"C'est grâce au candidat qui a recueilli le plus de voix que le FLN a remporté le plus de sièges, mais on lui a joué un mauvais tour même si c'est le vote interne qui a conduit à la désignation du deuxième", confie un initié. Il convient de rappeler que les deux rivaux étaient membres de cette APC durant le mandat précédent.
À El-Milia, l'autre grande commune de la wilaya de Jijel, la bataille fait rage en coulisses. Si rien d'officiel n'a filtré de ces tractations, les rumeurs vont bon train sur des alliances qui ont volé en éclats.
Ce qui est sûr, c'est que la liste parrainée par des jeunes, qui a remporté 6 sièges sans toutefois parvenir à faire la différence avec ses concurrents, est en difficulté pour imposer son candidat. Des partisans de cette liste dénoncent même des trahisons, ce qui ouvre la voie à des dissidences et des ralliements à des listes rivales.
De nouvelles alliances pourraient même se dessiner face à de tels revirements. "Il ne faut pas croire ce qui se dit, rien de ce que vous entendrez n'est vrai", nuance, toutefois, un élu FLN, qui affirme que rien n'est encore tranché.
À Taher, où le FLN et le RND ont été relégués au dernier plan avec 2 sièges chacun, c'est une liste d'indépendants qui a recueilli 6 sièges qui semble partir avec plus de chances pour voir un nouveau président d'APC issu de ses rangs. Des sources bien informées affirment pourtant que rien n'a encore été décidé, ce qui risque de compliquer la désignation du maire de cette commune.
La situation s'est, toutefois, clarifiée dans certaines APC de moindre envergure de par le nombre réduit des listes présentées. Pour l'APW, l'autre instance qui attise les convoitises, le jeu des alliances semble avoir départagé les concurrents pour le poste tant convoité de président.
"Ce sera El Mostaqbal qui présidera l'APW", tranche-t-on au sein de cette liste, qui a réussi à tisser des alliances au détriment du FLN, du RND et du MSP. Ces derniers gardent toutes leurs chances de renverser la vapeur en leur faveur. Pour ce faire, ils n'ont besoin que d'une à deux voix pour faire la différence. "Nous pouvons, nous aussi, leur arracher des voix", affirme, sûr de lui, un candidat du parti El-Mostaqbal au poste de président de l'APW.
Amor Z.
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Posté Le : 04/12/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amor ZOUIKRI
Source : www.liberte-algerie.com