Des aliments exposés à même le sol : L'intolérable est franchi

Ph. : Fouad S. Flambée des prix, spéculations, solidarité et contrôle des prix, sont les principaux caractéristiques du mois sacré. Aujourd'hui, une autre particularité vient donner un plus néfaste au ramadan et mettant en danger la santé des consommateurs. Il s'agit de la vente de produits à large consommation sur la voie publique. En effet, plusieurs revendeurs à  la sauvette roposent leurs marchandises à  même le sol sans aucune protection. Sur leurs étales, du thon, du maïs, de la tomate et toutes marques de mayonnaise et une variété de fromages sont proposés. Même le beurre, les œufs, le yaourt, des bouteilles de jus ou de boissons gazeuses et autres produits nécessitant un présontoir frigorifique, sont exposés sous un soleil de plomb.  Une virée dans les différents marchés de la capitale démontre cette réalité et traduit l'engouement de certains consommateurs sur ces étals informels. C'est le cas à  la rue de la Lyre où certains jeunes au chômage ont profité de cette période de l'année pour exercer le métier de revendeurs. Ils proposent du pain dans des caisses métalliques rouillées. Alors que certains longent la rue qui mène à  la rue de Chartre, d'autres ont élu leur point de vente à  proximité des bennes à  ordures. D'autres revendeurs de fruits se sont installés à  côté d'une bouche d'égout. Plus grave encore, un revendeur de poisson propose sa marchandise dans des caisses en bois à  même la chaussée. Ni la chaleur  ni son exposition à  proximité d'une canalisation d'eaux usées endommagée n'ont dissuadé les acheteurs.  C'est dire que c'est l'inconscience totale. Ces produits alimentaires sont exposés à  l'air, au gaz d'échappement des véhicules, la poussière et particulièrement aux mains des consommateurs notamment celles des revendeurs qui palpent à  chaque fois la marchandise avant de choisir celle qui leur convient le mieux.  Un phénomène aujourd'hui solidement ancré dans nos mœurs au point où aucun consommateur ne semble àªtre embarrasser. L'essentiel est que le produit soit disponible et surtout cédé à  quelques dinars de moins que dans la superette ou le magasin d'à côté. De ce fait, le client est de suite exposé aux risques et dangers d'une intoxication certaines.   Il est vrai que la vente sur la chaussée reste l'unique recours des petites et moyennes bourses notamment des gens qui habitent loin des magasins et des marchés, mais l'hygiène reste toutefois primordiale dans la mesure où ces produits se consomment directement contrairement aux fruits et légumes qui peuvent àªtre lavés. La santé des consommateurs est ainsi doublement menacée. Par l'attitude des revendeurs et de leur propre comportement qui fait fi des conditions de vente et de l'environnement où est exposée la marchandise.