Des Algériens votent à Toulouse en réponse à l'appel du président de la République

Les bureaux de vote pour les législatives 2012 ont connu jeudi à Toulouse une forte affluence d'électeurs "émus et motivés" par le discours prononcé l'avant-veille par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, à l'occasion de la commémoration des massacres du 8 mai 1945.
Contrairement aux deux premiers jours où l'affluence a été moyenne, le troisième et dernier jour du scrutin à Toulouse est marqué par une forte participation d'électeurs venus s'acquitter de leur devoir de citoyen et élire leurs représentants dans la future Assemblée populaire nationale (APN).
En effet, pour ce 3è jour de scrutin, dès l'ouverture des bureaux de vote installés au siège du Consulat d'Algérie à Toulouse, des dizaines de ressortissants : vieux, jeunes et moins jeunes, ont afflué vers les urnes pour donner leurs voix aux candidats de leur choix. Approchés par l'APS, des électeurs dont beaucoup de jeunes et de femmes se sont dits "très touchés"
par le discours du président de la République qui a adressé un message fort au peuple et a appelé à un vote massif pour opérer le changement. Hamid, un jeune algérien de 21 ans établi dans le département de Gers s'est dit "fier de voter" pour que l'Algérie puisse avancer, estimant qu'il appartient aux jeunes de son âge de "s'imposer par les urnes pour changer la donne". "J'avoue qu'au départ je n'étais pas certain de vouloir voter car ne connaissant aucun des candidats. Mais, après avoir écouté le discours du président j'ai décidé de le faire pour mon pays",
a confié cet étudiant en aéronautique qui vote pour la première fois. Hosna, la quarantaine, vivant au centre ville de Toulouse, a salué, de son côté, "les efforts consentis par l'Etat algérien pour opérer le changement de façon pacifique et permettre au peuple de participer à la construction de l'avenir du pays".
"Le discours prononcé avant-hier par le président Bouteflika à Sétif est historique. Je suis sûre que les générations à venir s'en rappelleront la forte volonté de notre président de faire avancer le pays. Et c'est pour cela que je suis venue au siège du Consulat pour voter", a-t-elle affirmé. Malgré son état de santé critique,
Omar, un ancien Moudjahid de la Fédération de France du FLN, a parcouru plus de 20 km pour accomplir son devoir national et affirme n'avoir jamais raté un seul rendez-vous électoral depuis l'indépendance de l'Algérie. Pour lui, le discours du président est un "appel à un vote massif pour construire des institutions républicaines fortes et efficaces à commencer par le Parlement". Prévu pour le 5 mai, le scrutin des législatives en France avait été reporté au 8 mai, rappelle-t-on, en raison de la tenue du deuxième tour des élections présidentielles dans ce pays.
Les sept bureaux de vote mis en place pour accueillir 23.026 électeurs algériens établis dans la région Midi-Pyrénées étaient ouverts de 8h00 à 22h00 pendant les trois derniers jours du scrutin. Quatre bureaux de vote ont été ainsi installés au sein du siège du Consulat d'Algérie à Toulouse au profit des électeurs de la Haute-Garonne (17.122 inscrits) alors qu'un cinquième bureau a été prévu dans l'ancien siège du Consulat pour accueillir les électeurs d'Ariège et la principauté d'Andorre (634 inscrits) et des Hautes-Pyrénées (504 inscrits), rappelle-t-on.
Le bureau numéro six a été, quant à lui, mis en place dans la ville de Montauban pour accueillir des électeurs du Tarn et Garonne, de Gers et du Lot (1.296 inscrits).
Enfin, le septième bureau a été installé dans la ville d'Albi au profit des Algériens établis dans le Tarn (3.470 inscrits). Les bureaux de vote de la région toulousaine sont animés par 49 encadreurs, à raison de sept personnes par bureau électoral. La région Midi-Pyrénées a enregistré 17 listes de partis politiques et une liste de candidats indépendants, en course pour deux sièges à la future APN. Plus de 11 partis politiques et des indépendants sont en lice dans cette partie de la France. Sur les quatre zones géographiques instituées pour ces élections, deux sont en France : la zone I (Paris) et la zone II (Marseille), du fait que 80% des électeurs recensés sont établis dans ce pays.