Algérie

Des alertes généralisées



Dans la méchante rigole des trop pesantes inquiétudes de toutes les populations sans exception, il ne manquait plus que l'annonce d'une éventuelle nouvelle catastrophe due à la chute d'un immense astéroïde capable d'émietter une large partie du monde. L'affaire est prise très au sérieux par quelques états-majors d'Etats et par de nombreux scientifiques. On en avait pas encore fini avec le coronavirus et les milliers de morts qu'il a entrainés et le défi de la mue civilisationnelle qu'il a imposée que ne voit-on pas une nouvelle alerte sur la gravité d'une autre folie que la nature coléreuse nous réserve sans retenue.Le décompte morbide de mille morts pakistanais ce week-end emportés par des pluies diluviennes, ajouté aux inondations catastrophiques qui se produisent partout à travers le monde pourraient paraître dérisoires en comparaison avec le drame planétaire que les scientifiques annoncent sans prendre de gants. Ils réfléchissent et s'échinent déjà à trouver des parades contre un Méphisto particulier et dénicher des accommodations avec un ciel irrémédiablement fâché avec l'espèce humaine quand d'autres de leurs collègues se sont lancés dans la recherche de palliatifs contre la nouvelle pandémie de la variole du singe qui n'épargne aucun continent.
Contre mauvaise fortune, on s'attache à faire bonne figure, mais on se rend compte finalement que le désespoir se généralise et que l'évanescence de l'optimisme devient trop visible jusqu'à exiger de tous de se familiariser avec la soif et avec la table dégarnie. Dès lors, sur une Terre qui semble accélérer sa rotation pour prévenir de son intention de s'arrêter, les hommes restent attachés à leur fausse et rigide divinité.
La venue de l'astéroïde géant présagée a laissé supposer qu'une guerre nucléaire contre le ciel n'est pas à écarter. Mais l'espèce humaine ne se rend pas compte que contre elle-même elle l'a engagée et qu'elle s'est toujours appliquée à se tirer une balle dans ses pieds.


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