Les modalités
d'attribution de l'aide de l'Etat aux habitants des chalets en vue de leur
éradication, pour en finir avec le danger de l'amiante avec laquelle ils sont
construits, ont été au centre des débats à l'émission «Inchighalet»
de la radio régionale, jeudi dernier.
Ainsi, sur un ensemble de 5.700 chalets
existants dans la wilaya de Constantine, près d'un millier de ces constructions
en préfabriqué, ont été rasées au niveau des cités Sotraco
et El-Bir, et les habitants relogés à la nouvelle
ville de Ali Mendjeli, à cause certes de l'amiante
mais aussi du fait qu'ils soient situés dans une zone sujette à des glissements
de terrain. Concernant les autres chalets, c'est-à-dire près de 4.700, il a été
décidé de ne pas les raser mais d'aider leurs habitants à construire à leur
place d'autres logements neufs et plus sains. Les questions essentielles des
auditeurs concernés étaient : «qui en a le droit?», l'opération de
reconstruction va-t-elle nécessiter une délocalisation provisoire des habitants?
Et d'autres interrogations afférentes aux modalités d'octroi de l'aide, dont le
montant a été considéré par beaucoup comme insuffisant.
Le chef de la daïra d'El-Khroub,
présent à l'émission et parlant au nom de son collègue de Constantine, a
expliqué «que l'instruction de la tutelle fixe le montant de l'aide destinée à
la réalisation d'un logement de remplacement des anciennes constructions en
préfabriqué à 70 millions de centimes en plus d'un crédit bancaire avec un taux
d'intérêt de seulement 1%. Et de poursuivre que le bénéficiaire, toujours selon
l'instruction de la tutelle, sera l'occupant réel et effectif du chalet. Et
comme il s'agit d'une aide destinée aux ménages, elle peut être attribuée
jusqu'à concurrence de trois ménages par chalet (surtout dans le cas d'un père
qui héberge des enfants mariés). Aussi, dira-t-il, la première chose à faire
pour les concernés est de procéder sans plus tarder au dépôt d'une demande de
cession de bien à la daïra concernée. Et si la demande est entérinée par la
commission de wilaya, qui doit trancher dans les 30 jours qui suivent la
transmission du dossier à son niveau par la daïra, il ouvrira droit aux 70
millions et au prêt bancaire.
Le représentant de la DLEP apportera d'autres
éclaircissements, affirmant «que le bénéficiaire de l'aide (propriétaire ou
locataire en 1ère ou 2ème main) à qui revient la charge de construire son
nouveau logement, sera accompagné de bout en bout par l'administration ainsi
que par des spécialistes. En premier, notera-t-il, il faudra veiller à ce que
la nouvelle construction s'insère bien dans le plan d'aménagement général du
lieu qu'a établi le bureau d'étude, désigné pour ce
faire. Ensuite et comme il s'agit de démolition de bâtisses contenant des
matières toxiques, l'opération sera supervisée par des spécialistes et à leur
tête la direction de l'environnement. Dans ce cadre, un cahier des charges
assez strict et à suivre scrupuleusement a été édicté par les services
compétents de la direction de l'environnement de la wilaya. Ainsi, les
procédures de démolition sont consignées tout autant que la gestion des déchets
et restes du chalet, le mode de leur transport, etc.
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Posté Le : 17/03/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : A El Abci
Source : www.lequotidien-oran.com