Algérie

Des agresseurs à la barre



Le tribunal criminel a statué, hier, sur une affaire d'association de malfaiteurs et de vol qualifié. Selon les faits relatés à travers la lecture de l'arrêt de renvoi, les accusés faisaient partie d'un groupe d'individus spécialisés dans les agressions avec arme blanche, qui écumaient le jardin Promenade de Létang, surplombant le port d'Oran, et ses alentours immédiats. Entre 2001 et 2002, le badaud qui s'aventurait dans le lieu de prédilection de ces malfrats était automatiquement victime d'une agression suivie du vol de ses biens. A l'époque des faits, les plaintes pleuvaient au niveau de la sûreté urbaine territorialement compétente. Les victimes ont toutes reconnu leurs agresseurs parmi les photos des repris de justice figurant sur le fichier de la police judiciaire. C'est sur la base de ces indices que les mis en cause ont été finalement alpagués. Les enquêteurs ont recensé 21 personnes victimes des agissements de ce groupe de malfaiteurs. Hier en se relayant à la barre, R.F., M.R. et M.K. ont réfuté en bloc les griefs retenus contre eux. Pour leur défense, ils ont invoqué en substance leur absence de la ville au moment des faits. Deux victimes présentes à l'audience ont affirmé ne pas reconnaître leurs agresseurs parmi les trois accusés. En revanche, un avocat de la partie civile a mis l'accent sur le fait que son mandant les a formellement reconnus comme étant ceux qui l'ont dépouillé de ses biens sous la menace d'armes blanches, lors de la confrontation devant le magistrat instructeur. Le représentant du ministère public a mis en évidence la gravité des faits en notant les déclarations contradictoires des inculpés « formulées dans le but évident de se disculper ». Il a conclu son réquisitoire en requérant une peine de 10 ans de réclusion criminelle contre chacun d'eux. Les avocats de la défense ont plaidé non coupable et ont demandé l'acquittement.


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