Des agglomérations sans issues

Quand on construit des cités, où les résidents ne trouvent pas la moindre piste pour faire évacuer un malade,cela s'appelle une anarchie urbanistique «bien ordonnée ».Le lotissement Latifi qui fait jonction avec la cité des 400 Logements et celle des 80 Logements en plus d'une cité LSP qui sera réceptionnée incessamment, ne sont accessibles qu'à travers un tronçon de route dans un état lamentable. D'aucuns se demandent, d'ailleurs, par où passeront les véhicules de secours en cas de sinistre. L'unique voie d'accès où le nombre de crevasses et de nids de poule dépasse l'entendement, est aussi envahie par les marchands ambulants et les chauffeurs de taxi clandestins. Il suffit parfois d'un seul camion ou de quelques véhicules pour que le cortège atteigne la RN16.«C'est un quartier-ghetto boudé par les transporteurs à cause de la difficulté d'accès et des risques d'embouteillages», a déclaré un habitant du quartier qui reproche aux responsables un comportement de complaisance à l'égard de certains lobbies qui auraient usé de leurs poids et argent pour faire avorter le projet de l'ouverture d'une nouvelle route de l'autre côté de ces agglomérations tentaculaires. Un autre s'en est pris à la direction des travaux publics qui n'aurait pas tenu compte de l'état de la chaussée. «Nous savons pertinemment que si nos cités étaient habitées par des personnes bien introduites, la situation aurait été autre», a commenté un autre habitant.Embouteillages, échauffourées, concentrations anarchiques des personnes et des véhicules?Telle est la situation dans cette partie de la ville de Souk Ahras habitée par des milliers de citoyens. Si l'aménagement approximatif des cités dortoirs n'est pas à prouver, l'état des chaussées, leur nombre et leur conception invitent le burlesque.