Algérie

Des agences de voyages devant le tribunal Cri de détresse des tour-opérateurs à Tamanrasset



Après le cri de détresse lancé par les agences de voyages qui ont mis la clé sous le paillasson à cause du marasme touristique qui a frappé la capitale du tourisme saharien des années durant, la situation s'empire davantage pour certains tour-opérateurs qui risquent de traîner devant le tribunal en raison du problème des dettes auquel ils sont confrontés.Un problème que les autorités compétentes avaient pourtant promis de résoudre sans recourir aux voies judiciaires vu les difficultés financières des agences concernées. Toutefois, ces promesses ont fondu comme neige au soleil.
Pour ne citer que ce cas, Telegh-Teba (nom d'une montagne culminant à 2 420 m d'altitude dans l'immense plane de l'Amadror dans le Hoggar, qui signifie : celle qui sait ce qui est caché aux autres) fait partie des agences qui se voient étrangement notifier un état de dette (500 000 DA) cumulées pendant toutes ces années de disette.
La question qu'on se pose maintenant est comment faire pour s'en acquitter ' Après avoir attrapé le diable par la queue, l'agence pourrait-elle payer les frais de justice où encore les honoraires d'avocat ' Nous avons laissé au responsable de l'agence, Abdellah Benmansour, le soin de répondre à ces interrogations qui agitent plus d'un. "Créée en 1989, l'agence a pu survivre aux années de vaches maigres. Ce n'est pas aujourd'hui qu'on va baisser les bras. Nous avons tout sacrifié pour que ce secteur résiste aux actes de sabotage étranger (les absurdes notes du Quai d'Orsay, ndlr). Malheureusement, la récompense a été exprimée par la marginalisation et l'exclusion auxquelles nous sommes confrontés. En Algérie, on n'aime pas les nationalistes. On dirait qu'il faut être un baron de la drogue ou un grand contrebandier pour réussir", regrette-t-il, en brandissant les premières brochures de circuits touristiques adoptées par le ministère de tutelle dans les années 1990. Ancien guide régional de l'Office national du tourisme, M. Benmansour a déploré "le mutisme des autorités compétentes quant à la résolution de ce problème qui préoccupe en premier lieu les agences en difficulté. Nos activités sont à l'arrêt depuis 1991. Au lieu de trouver une solution adéquate à cet épineux problème, on nous fait traîner devant les juges. C'est inconcevable !" S'exprimant au nom du collectif des agences concernées, notre interlocuteur réclame la révision de la loi 99-06 fixant les règles régissant l'activité de l'agence de tourisme et de voyages, notamment l'article relatif aux conditions de l'obtention d'une licence d'exploitation, car "nombreuses sont les agences qui sont privées de ce droit bien qu'elles existent avant la promulgation de cette loi scélérate. On nous a enterrés vivants. Les guides du Sud, souvent qualifiés de soldats de tourisme, sont sciemment démotivés".
Evoquant le patrimoine architectural, Abdellah, également membre de l'Union internationale de la protection du patrimoine, sonne le tocsin face à la menace du béton qui pèse sur le vieux bâti de Ksar El-Fougani. Sur place, nous avons constaté l'ampleur de l'agression du parpaing contre le patrimoine architectural de cette région millénaire. À en croire notre source, l'évolution du béton se fait au détriment des propriétés des autochtones ayant toujours résisté aux aléas du temps pour sauvegarder ce legs historique.
Une question : les autorités locales sont-elles conscientes de la gravité du phénomène ou encore des conséquences que pourrait avoir cette négligence sur l'image touristique de la région '
R K
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