Algérie

Des Afghans pourraient rejoindre la coalition



Des Afghans pourraient rejoindre la coalition
L'opération « Tempête décisive » entrera aujourd'hui dans sa troisième semaine. Des questions sur ses objectifs commencent à s'imposer. Le président Abd Rabo Mansour Hadi n'a toujours pas repris le pouvoir duquel il a été chassé par les Houthis et les militaires restés fidèles à l'ex-président Ali Abdallah. Pis, ces derniers n'ont seulement pas cessé « immédiatement et sans conditions » les combats, mais ils ont réussi à entrer dans Aden. « La campagne peut prendre des semaines, voire six mois », indique le porte-parole de la coalition, le général Ahmed Assiri. C'est en soutien à cet effort de guerre annoncé qu'il faut probablement comprendre la décision des Etats-Unis d'accélérer les livraisons d'armes à leurs alliés du Golfe qui ont proposé, mardi dernier, au Conseil de sécurité, un projet de résolution qui frapperait de sanctions le chef des rebelles, Abdel Malek al-Houthi, et le fils aîné de l'ex-Président Ahmed Ali Abdallah Saleh. Ce texte propose aussi un embargo sur les armes aux rebelles et à leurs alliés. Cette décision pourrait aussi s'expliquer par une crainte des Américains. En visite à Tokyo, Ashton Carter, le chef du Pentagone, qui a promis de combattre Al-Qaïda qui représente « depuis longtemps une menace sérieuse pour l'Occident, y compris les Etats-Unis », a reconnu, hier, que ce groupe terroriste « enregistrait des avancées sur le terrain ». En fin de semaine dernière, Al-Qaïda a pris le quartier général de l'armée et le port de Moukalla (sud-est). En Afghanistan, les « miliciens » du Hezb-el-Islami de Gulbuddin Hekmatyar, qui a bénéficié d'un important soutien de l'Arabie saoudite et du Pakistan dans les années 80 pour mener la « guerre sainte » contre les troupes soviétiques, propose d'envoyer des milliers de ses combattants au Yémen pour appuyer la coalition saoudienne. Selon ce parti, « tous les musulmans doivent s'unir contre l'Iran qui interfère aujourd'hui dans les affaires du Yémen, après l'Irak et le Liban ». A Aden, où la Croix-Rouge a souhaité, hier, faire atterrir un premier avion d'aide avec à son bord 16 tonnes de médicaments chargées en Jordanie, la situation humanitaire est « catastrophique ». Selon sa porte-parole, Mme Feghali, « des cadavres restent parfois abandonnés dans la rue, personne ne pouvant s'aventurer pour aller les retirer. »




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