Des activités culturelles en l'absence du public

Les organisateurs de nombreux évènements se sont réjouis du retour jugé timide du public, après plus d'une année de fermeture des établissements culturels en raison de la Covid 19.Les soirées de ce mois de Ramadhan ont tourné au ralenti dans la wilaya de Béjaïa. Le public n'a pas été au rendez-vous alors que les espaces dédiés à la culture au niveau du chef-lieu de wilaya ont tourné à plein gaz. Ils y ont concocté des programmes pour tous les publics, jeunes et moins jeunes. La cinémathèque poursuit son programme de projections, mais c'est au niveau de la Maison de la culture de la wilaya de Béjaïa que les amoureux des arts et de la culture, les adhérents de divers ateliers et autres spectateurs préfèrent s'y retrouver. Il est vrai qu'un programme chargé de rencontres y a été arrêté.
Au Théâtre régional Abdelmalek-Bouguermouh de Béjaïa (TRB), étant en travaux, les activités ont été délocalisées au niveau de la Maison de la culture où des pièces théâtrales, des monologues, des expositions, ou encore des projections de films et des master class ont pris place dans le calendrier de l'établissement culturel, et ce, dès la première soirée ramadanesque.
Les organisateurs de nombreux évènements se sont réjouis du retour jugé timide du public, après plus d'une année de fermeture des établissements culturels en raison de la Covid 19. Avec les nouveaux horaires, les activités ont été avancées à 21h pour libérer les lieux bien avant minuit, heure du "couvre-feu". Pour les organisateurs et la direction de la Maison de la culture, à sa tête Makhlouf Khoukhi, c'est avec "un énorme plaisir que l'on assiste au retour du public, qui renoue progressivement avec les sorties et prend le temps de participer à ce genre d'initiatives", confie Camélia Nana, étudiante qui ne rate quasiment aucune activité.
Tous les mardis, les membres de l'association Femmes rurales "AFUD", présentent et vendent les produits du terroir au niveau du Hall des expositions, depuis le 13 avril dernier. Et dans le cadre de la célébration du Mois du patrimoine, qui s'étalera du 18 avril au 18 mai, la Maison de la culture accueille en outre l'artiste-peintre, Abdelmalek Cherid, qui expose ses peintures sous le thème : "Je vous donne mes différences dans l'unité". Une deuxième exposition photos intitulée, "Itinéraire révolutionnaire des chefs historiques de la Wilaya III", y est organisée en collaboration avec le musée du Moudjahid de Béjaïa. La soirée a été suivie par une conférence avec l'écrivain de la Révolution (1954-1962), Djoudi Attoumi, en guise d'hommage à l'officier de l'ALN, le moudjahid Mokrane Harani. Par ailleurs, à la mémoire du défunt réalisateur Mahmoud Zemmour, la Maison de la culture a projeté, le 18 avril dernier, son film Les folles années du twist et de Beur blanc rouge.
L'atelier d'initiation aux techniques et métiers de cinéma a projeté, quant à lui, des courts métrages, dans la soirée du 19 avril, Le vieux Qelb elouz de Imane Ayadi, Hadi, de Youcef Mehses, et Houria, de Mohamed Yargui. La fin de projection a été animée par un échange entre les stagiaires de l'atelier, le réalisateur Mohamed Yargui et les comédiens Lynda Sellam et Boualem Zeblah.
M. OUYOUGOUTE