Algérie

Des actions pour rendre visible le drame des repris de justice



Des actions pour rendre visible le drame des repris de justice
Devant un parterre de journalistes (peu nombreux) et de représentants de la police et de la Gendarmerie nationale, Me Ammar Hamdini, président de la Fondation de réinsertion des repris de justice et de lutte contre la récidive, s'est longuement étalé sur les problèmes de «la catégorie la plus importante et la plus vulnérable de la société qui n'a pas de cadre pour exprimer ses préoccupations».Il estime qu'en raison de son nombre assez important, «elle mérite un regard plus intéressé à son égard mais aussi une écoute et un soutien». «En dépit du fait qu'ils aient payé leur dette à la société, les repris de justice vivent de véritables drames. Ils traînent douloureusement ce bout de papier, qu'est le casier judiciaire, partout où ils vont. Ils ne peuvent trouver de travail, ni avoir un passeport, et encore moins ouvrir un commerce. Là où ils vont les portes leur sont fermées parce qu'ils ont fait de la prison. Jusqu'à quand vont-ils continuer à subir les conséquences d'une faute pour laquelle ils ont été sanctionnés ' N'importe quel Algérien peut un jour ou l'autre se retrouver en prison, fut-il ministre ou président de la République. Comme nous sommes tous sujets à une telle épreuve, faisons en sorte que l'erreur soit un simple nuage. Ni la famille ni les enfants ne doivent être pénalisés?», déclare Me Hamdini, rappelant au passage le parcours de l'Association de réinsertion des repris de justice, qu'il a eu à présider depuis 2003, avant qu'elle ne soit transformée en fondation.L'avocat en profite pour rendre hommage au défunt Ali Tounsi, ancien directeur général de la Sûreté nationale : «Cet homme avait une grande vision sur les problèmes qui touchent le pays. Il nous a écrit en tant que DGSN, nous demandant son adhésion à l'association, afin qu'il puisse apporter sa contribution personnelle en tant que conseiller. L'association lui a accordé le poste de président d'honneur qu'il a gardé jusqu'à son décès. Tounsi a aidé l'association avec ses idées et sa disponibilité, partout où nous avions des activités.» L'orateur met l'accent sur la sensibilisation et la réinsertion des anciens détenus, non pas en direction de ces derniers, mais plutôt envers les responsables de l'administration, citant au passage les ministres, les walis, les chefs de daïra, mais aussi les maires. «Ces responsables doivent savoir que personne n'est à l'abri d'une incarcération. Ils doivent contribuer à ce que celui qui a déjà mis les pieds en prison ne les remette pas une seconde fois, à travers la solidarité avec leurs familles et l'ouverture des portes de l'emploi.» Le conférencier trouve «dramatique» le cas des cadres que l'Etat a formés au prix fort et dont la vie bascule à cause d'une erreur.




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