Tout au long du Ramadhan, le père de famille aura fort à faire pour boucler un mois durant lequel, en plus de la cherté des denrées de première nécessité (lait, huile, sucre, café, semoule, etc.), il aura à réfléchir à la viande et au poulet pour la chorba quotidienne et qui constituent inévitablement des ingrédients incontournables pour la rupture du jeûne.
De nombreux citoyens, par souci d'économie, vont acheter souvent à deux ou trois, un mouton, de préférence une brebis sur pied, qu'ils vont égorger chez eux, la veille du Ramadhan, manière pour que le kilogramme de viande leur revienne beaucoup moins cher que celui proposé par le boucher.
Pour ce faire, ils prospectent les marchés aux bestiaux des communes voisines, ligotent la bête et l'acheminent en voiture vers les habitations où elle est égorgée, dépecée et partagée équitablement.
Selon les dires de citoyens habitués à ces «achats groupés», c'est environ 30 kilos de viande fraîche qui sont partagés. L'animal coûtant approximativement dix mille dinars, lorsqu'il s'agit d'une brebis, c'est donc à une moyenne de 300 dinars que coûtera le kilo de viande. Mais cette pratique, qui arrange du point de vue finances, est fortement déconseillée par les services vétérinaires de la direction de l'Agriculture. Contactés par nos soins à ce sujet, ces spécialistes décrient ces procédés et préviennent des risques énormes encourus par le consommateur, notamment ceux liés au kyste hydatique. «Si toutefois certains consommateurs bravent ces risques, nous leur conseillons de faire cuire au maximum la viande pour éliminer tous les germes potentiels».
Face à la hausse des prix qui précède immanquablement chaque grand événement et principalement le Ramadhan, les fêtes de mariage et autres religieuses, le consommateur pense ainsi avoir trouvé l'astuce qui lui permettra de faire quelques économies...
Cela peut s'expliquer par les prix affichés ces derniers jours par les boucheries du centre-ville qui sont loin, très loin d'être abordables. L'agneau a déjà grimpé à 600 dinars, la viande bovine avec os est affichée à 500 dinars et le poulet a dépassé les 230 dinars.
Pour la viande hachée très demandée pour le «brik» du F'tour, une viande de bonne qualité dépasse les 600 dinars notamment si le produit est haché en votre présence, chose aberrante puisque la réglementation interdit à ce que la viande soit hachée au préalable.
Dernièrement, au marché hebdomadaire d'El-Khroub, du côté des emplacements réservés aux bestiaux, les nouveaux maquignons proposaient le mouton de deux ans et dont le poids oscille entre 20 et 25 kilogrammes entre 12.000 et 14.000 dinars. Le prix d'une brebis dont l'âge dépasse les trois ans et dont le poids avoisine les 20 à 30 kilos, oscille entre 8.000 10.000 dinars. Des bêtes plus jeunes, souvent des agneaux de huit à dix mois, se négocient entre 7.000 et 8.000 dinars.
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Posté Le : 27/08/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : R Aziz
Source : www.lequotidien-oran.com