Algérie

Derrière les gourbis


Derrière les gourbis
Lorsque l'on fait de la politique, pour affirmer faire de la politique plutôt que du sensationnel voilà que l'on pleure sur ces centaines de familles vivant en ghettos et méritant d'être relogées d'une façon décente après la destruction de leurs gourbis. Ce que l'on évite de dire en revanche ce sont les raisons qui les ont amenées à une telle situation, ou, encore celles plus réalistes tendant à préserver le peu d'aspect correct qui reste à nos grandes villes notamment Alger, même si en arrière plan existe un très vaste dessein de promotion immobilière. Alger, particulièrement, étouffe. Surpeuplée, la capitale a été encerclée et également envahie en son sein par des ghettos, bétonnés ou pas, hauts lieux significatifs d'une marginalisation et d'une exclusion sociale par le béton. Alors ne trouvant plus place en périphérie immédiate, les champignonnistes de l'urbanisation sont parvenus à accaparer le moindre espace vital, profitant du laxisme des pseudo gestionnaires et autres élus se succédant au niveau de la capitale en ses différents et multiples arrondissements. Car, les ghettos pour ne pas dire les gourbis, n'ont cessé et ne cessent de s'étendre autour des grandes villes, particulièrement à Alger et sa proche banlieue, n'étant pas forcément signe de misère au vu des paraboles y trônant et de grosses cylindrées venant y garer... En ces lieux, des citoyens vivent en marge de toutes les règles urbaines, inconnus à l'état civil et sur les registres électoraux, dont les enfants souvent ne sont pas scolarisés se créant de toutes pièces un mal qu'ils prennent en patience en vue de l'obtention d'un logement qu'ils céderont au plus offrant sitôt obtenu. Partant de tout cela, d'établir en vérité que l'Algérie n'a jamais en de politique de la ville et encore moins le souci de préserver celle-ci. La démagogie aidant, la façon de vivre citadine, particulièrement à Alger, s'en est installée à vau-l'eau Et, bien qu'il ne soit jamais trop tard pour entreprendre l'éradication desdits ghettos et autres habitants précaires, faut-il encore s'apercevoir que ceux-ci n'entourent pas seulement les grandes villes mais qu'ils se sont incrustés en leur c?ur. En cela, le phénomène est plus qu'alarmant et à moins que ne soit menée d'une main de fer pareille action d'éradication tenant compte d'une enquête et d'un suivi social des habitants concernés, les villes de grande et moyenne importance sont appelées à être absorbées par le virus rongeur de la ghettoïsation. Là, nous ne nous arrêterons pas aux états d'âme des nouveaux riches dont les fortunes construites très soudainement viendraient nous faire accroire qu'il y a quelque part une injustice sociale qui se commet lorsqu'on parle d'élimination des différentes formes de bidonvilles en question. Que ceux-là laissent à l'ensemble des Algériens, moins fortunés et plus scrupuleux, le soin de juger l'état de leur cité respective et surtout, des moyens de la sauvegarder de plus grands malheurs que tous ceux lui ayant été comme quasiment imposés au fil des ans. L'autre vérité est que, la démocratie aidant, tous les adeptes d'une opposition et d'une politique démagogiques se mettent à verser des larmes de crocodile sur le sort de gens et familles que, hier, encore, ils vouaient aux gémonies, les accusant d'appartenir et d'habiter dans des « nids » de terroristes ! En cela, à se demander s'ils ne pleurent pas sur la perte supposée de leurs soutiens actifs ' Car enfin il faudra savoir ce que les prétendants d'une Algérie moderne, libérale, voire ultra capitaliste, veulent '! Aussi bien le modernisme que le libéralisme ou le capitalisme ne sauraient se satisfaire d'appendices de misère pas plus que le socialisme réel ou utopique, les différents reflets sociaux et organisationnels d'Alger étant pour le démontrer.


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