Algérie

Derrière chaque homme, il y a un dos



Derrière chaque homme, il y a un dos
Le changement, il faut avoir la foi, on peut y croire ou pas, tout comme en la victoire de l'Algérie en finale de Coupe du monde ou la démocratie avant le départ de Bouteflika. Mais pendant que la commission de surveillance des élections se demande si elle va définitivement cesser son activité ou pas, les candidats aux législatives sont convoqués pour interrogatoires dans les locaux des services de sécurité. Enfin, si la question des militaires inscrits en masse après le délai fixé par la loi a été réglée, ou pas, en ne se réglant pas, de réels problèmes restent en suspens. Car en dehors du côté technique, ce changement est lié aux hommes, la mince frontière entre le bien et le mal ou le fin rideau de l'isoloir n'existant pas sans les hommes. En nommant Tayeb Belaïz à la tête du Conseil constitutionnel au lieu d'un homme neuf, au casier intellectuel vierge, le Président a choisi de ne rien changer.
L'ex-ministre de la Justice n'aura pas en effet brillé : droits de la défense remis en question, scandales et interférences, gel du Conseil supérieur de la magistrature, procès injustes, comme celui de Zaouani de Saidal ou de Mellouk le chasseur de faux moudjahidine, ou encore le harcèlement de Baba Nedjar, Hassan Bouras et du maire de Zéralda, pour ne citer que ceux-là. Tayeb Belaïz au Conseil constitutionnel est-il porteur d'un quelconque changement ' Non, il est admis que le régime n'a changé ni ses hommes ni ses méthodes, et si quelque chose doit changer, c'est l'électeur, qui doit se résoudre à voter. De par sa fonction, Tayeb Belaïz devrait donc officialiser les résultats du prochain vote. Il faudra le croire, ou pas, et en l'absence de conviction, c'est une question de foi. On en est là, croire au changement en Algérie revient à prier pour que le bien se propage sur terre. D'ailleurs, c'est en enfer que se retrouveront ensemble les mécréants et les sceptiques après le 10 mai.


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