Algérie

Déroute annoncée des islamistes



Chiffres à l'appui, le courant islamiste organique, confirme à l'occasion des élections locales anticipées du 27 novembre prochain, sa déroute après l'avoir étalée lors des élections législatives anticipées du 12 juin passé.M. Kebci - Alger (Le Soir) - Ils étaient, pourtant, plusieurs partis de la mouvance verte à se lancer initialement dans la course des élections locales anticipées, prévues dans trois semaines. Il s'agit du Mouvement de la société pour la paix, le Mouvement el Binaa, le Mouvement Nahda, le Mouvement Islah et le Front pour la justice et le développement. Mais au final, ils ne sont que deux partis, les deux premiers, à se distinguer en matière de nombre de listes électorales.
Car, entre-temps, le mouvement que dirige Benaïche a jeté l'éponge au motif des contraintes infranchissables de la loi portant code électoral, au moment où le front que préside Abdallah Djaballah a préféré battre en retraite autrement, en laissant le libre choix à sa base militante de l'option à adopter.
Avec au bout, seulement une dizaine de listes électorales au moment où le parti que dirige Filali Ghouini a reçu sa seconde douche écossaise en moins de six mois, après celle de juin dernier, en ne réussissant à concevoir que quelques listes électorales.
Seuls donc, le mouvement que dirige Abderezzak Makri et son «petit-fils», que préside Abdelkader Bengrina, sortent du lot au sein de cette mouvance. Encore que les deux partis réunis, avec 1 010 listes pour les Assemblées populaires communales (500 pour le premier et 510 pour le second) n'arrivent pas à égaler la prouesse du Rassemblement national démocratique qui a pu confectionner 1 073 listes pour les APC.
Alors que, faut-il le relever, individuellement, le mouvement El Binaa ne pointe qu'à la quatrième position derrière le Front de libération nationale (1 242 listes APC et 56 listes APW), le RND (107 listes APC et 51 listes APW) et le Front El Moustakbal (782 listes APC et 50 listes APW), talonné de près par son «géniteur» avec (42 listes APW et 500 listes APC).
Et même avec ce faible taux de participation, le mouvement de Bengrina se targue d'avoir réussi ce qu'il qualifie de «prouesse» pour un «si-jeune parti né juste il y a 9 ans», lui dont les listes électorales sont constituées, comme ce fut le cas à l'occasion des dernières élections législatives, quasi-majoritairement d'«étrangers» au mouvement, dans une démarche d'ouverture sur la société qui voile mal une indigence organique manifeste.
Et cette déconfiture, en termes de nombre de listes électorales présentées par le tandem islamiste, en sus de quelques autres listes d'El Addala et d'El Islah, sera certainement plus «significative» et plus «parlante» au lendemain du tout prochain double scrutin local anticipé en termes de résultats.
Lors des élections législatives anticipées du 12 juin écoulé, le courant islamiste, tous partis confondus, n'avait récolté que 106 sièges à l'Assemblée populaire nationale (65 sièges pour le MSP, 39 sièges pour El Binaa et 2 sièges seulement pour El Addala), soit un peu plus du quart (26,04%) de la composante de la Chambre basse du Parlement.
Et si les Makri, Bengrina, Djaballah, Ghouini et autre Benaïcha pourront avancer comme cause de leur prochaine Bérézina électorale, en «accusant», une fois de plus, la loi électorale, ils ne pourront éternellement pas voiler une réalité : la récession et le déclin du courant islamiste, du moins dans sa version organique actuelle.
M. K.


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