Au moment du vote de la loi de finances 2016, des échanges véhéments et même des coups de poing ont eu lieu entre des députés des différentes formations. Certains brandissaient des pancartes et scandaient des slogans hostiles aux privatisations et à la hausse des prix. Hier, dimanche, Louisa Hanoune, donnait le ton : «Ne légalisez pas la destruction de l'Etat algérien?! Ne légalisez pas la mort de l'Etat?! Ne légalisez pas sa somalisation?! Ne légalisez pas le gangstérisme?! Il n'est pas trop tard. Vous pouvez agir?!»Les députés du FFS, du PT et de l'Alliance verte, dont les formations politiques se sont dès le début opposées aux textes de la LFC 2016, ont envahi la tribune de l'Assemblée. Les élus sont munis de pancartes et scandent des slogans hostiles aux privatisations et aux hausses des prix. Ceux du PT scandent également «On veut Louisa Hanoune», qui aurait été, selon des rumeurs à l'intérieur de l'hémicycle, empêchée de pénétrer à l'intérieur de l'Assemblée. Cette tension, faudrait-il le rappeler, était prévisible, dans la mesure où, contrairement au patron du FLN qui s'était montré favorable au projet de loi de finances appelant «ses députés» à voter «oui», les autres partis politiques siégeant à l'APN ont fait part d'un niet catégorique. Le FFS, à titred'exemple, a clairement dit non au projet de loi de finances 2016. «Le projet de loi de finances 2016 contient des dispositions dangereuses, voire compromettantes, pour l'avenir de l'économie nationale», affirmait hier, dimanche, Youcef Aouchiche, chargé de communication du parti, dans une déclaration écrite à TSA. Pour le FFS, ce projet «consacre l'abandon du caractère social de l'Etat et ouvre la voie à la privatisation et à la cession des domaines de l'Etat et du peu qui reste du secteur public et de nos richesses au profit de l'oligarchie financière». Quant à Louisa Hanoune, elle a lancé hier un appel aux députés patriotes à la veille de l'adoption du projet de loi des finances 2016. «Ne légalisez pas la destruction de l'Etat algérien ! Ne légalisez pas la mort de l'Etat ! Ne légalisez pas sa somalisation ! Ne légalisez pas le gangstérisme ! Il n'est pas trop tard. Vous pouvez agir !», a-t-elle déclaré. La secrétaire générale du PT, qui s'exprimait au cours d'une conférence de presse, a dénoncé un «coup de force général contre les institutions de l'Etat au niveau de la commission des finances de l'APN», en réintroduisant l'article 71, qui permet au ministre des Finances d'intervenir sur les budgets des différents départements tout au long de l'année. «Cette disposition antinationale remet en cause les prérogatives et les missions du conseil de gouvernement, du Conseil des ministres et celles du président de la République», a-t-elle averti. La patronne du PT évoquait des «procédés illégaux», de «gangsters» et de «pressions insupportables» sur les députés pour réintroduire l'article 71, qui a déjà été supprimé par la commission des finances. L'objectif de ce «coup de force» est le «siphonnage de l'argent public», selon Mme Hanoune, qui pointe du doigt le «pouvoir parallèle». «Aucun ministre n'aura la possibilité de programmer des projets ! Cet article signifie la dissolution de fait de toutes les institutions», dénonce la patronne du PT.R. N.A l"heure où nous mettons sous presse, le vote de la loi des finances n' a pas pu avoir lieu.
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Posté Le : 30/11/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Info Soir
Source : www.infosoir.com