Dernière minute, tentative de putsch à Alger

22 heures. Des mouvements de troupes sont signalés dans la 1re Région militaire à El Affroun. Des chars, des camions et quelques supporters de l'USM Blida armés de couteaux de cuisine empruntent la nationale qui mène à Alger. 23h, un groupe de militaires prend le pont des Généraux, au port d'Alger, ainsi que le contrôle du câble sous-marin qui relie l'Algérie à l'Europe et bloque les connexions internet.C'est la panique. Minuit, les forces rebelles prennent d'assaut l'ENTV où le directeur explique qu'il a des enfants mais n'a pas les clés du studio. Pas de nouvelles du chef de l'armée, le général Gaïd Salah, il se serait réfugié dans le restaurant du Bardo, au Sacré C?ur, selon l'agence Reuters. 1h du matin, l'APS réussit à rétablir la connexion et annonce que Sellal est à Tamanrasset, parti inaugurer une salle de soins pour dromadaires. Des combats au sol sont signalés du côté d'El Biar, pendant qu'un site panaméen annonce que Saadani et Bouchouareb sont retournés à Paris pour créer le mouvement des officiers libres de France.2h du matin, la situation est toujours confuse, on signale que Baha Tliba, le vice-président de l'APN, a été dépecé, et Mourad Medelci, président du Conseil constitutionnel, passé du côté des putschistes en expliquant que, jusque-là, il avait manqué d'intelligence. 3h du matin, les putschistes envahissent la Présidence où ils trouvent Ouyahia dans le jardin à creuser un trou à la pelle. Il se rend sans résistance, rappelant qu'il a toujours été un proche de Toufik. Le groupe de rebelles force le bureau du Président. Il n'y a personne. Sur le grand bureau désert où sont étalées quelques photos d'Amel Wahbi, ils trouvent un mot qui explique que le Président n'est plus là depuis longtemps et de voir avec la secrétaire. Les militaires décident d'abandonner leur coup d'Etat et se rendent au commissariat du quartier. Ils sont arrêtés. Ils seront graciés au Mawled avec les vendeurs de pétards et de drogue.