Algérie

Dernière ligne droite Confection des listes électorales



Dernière ligne droite                                    Confection des listes électorales
Ramdane Taazibit, député du Parti des travailleurs (PT) estime que l'opération est à un stade « très avancé ». Pour lui, les choses se déroulent le plus normalement du monde. Toutefois, il indique que des « adhérents » ne veulent pas se porter candidats. Pourquoi ' « Ils ne croient plus à la régularité des élections. Ils craignent la fraude après tout ce qui s'est passé lors des dernières législatives », a-t-il argué. Le député du PT déplore, également, le retour en force du phénomène de « l'achat de candidatures » qui devient « une tradition à chaque rendez-vous électoral ».
Candidatures aux enchères, le retour
A Ahd 54, le chargé de communication du parti, Toufik Benalou, affirme que l'opération touche à sa fin. Selon lui, les wilayas sont en train de mettre les dernières retouches avant le dépôt final des dossiers. Il croit à l'achèvement de l'opération avant l'expiration du délai. C'est le même décor au sein l'Union des forces démocratiques et sociales (UFDS). Son SG, Noureddine Bahbouh, indique que le parti est en train de faire le point sur la situation. « Nous avons donné tous les pouvoirs à nos représentants au niveau local pour confectionner les listes et, d'ici trois jours, l'opération sera parachevée », a-t-il précisé, avant de poursuivre que le parti compte se présenter, au moins, dans 35 wilayas. Pour sa part, le président du Front national algérien (FNA) estime que sa formation est bien partie pour être dans les délais, concernant la confection des listes électorales avant la date de dépôt des dossiers. « L'opération se déroule dans les meilleures conditions. Elle a bien avancé », affirme Moussa Touati, qui annonce que le dépôt des dossiers de candidature se fera à partir de demain. Il faut souligner que la date butoir de dépôt des dossiers est fixée pour le 10 octobre prochain.
Quota de femmes, le casse-tête
Pour le président du FNA, le seul problème réside dans la difficulté à obtenir le quota de 30% de femmes inscrites sur les listes électorales. « Un taux difficile à réaliser à cause du poids des traditions, notamment dans les régions rurales », note-t-il. C'est pourquoi, il a indiqué que cette loi « manque de référent ». Mêmes propos chez le chargé de communication du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Farouk Tiffour. Celui-ci a fait savoir que les auteurs de cette loi n'ont pas tenu compte de l'aspect lié aux traditions au niveau de certains régions où la participation de la femme dans la vie politique est « difficile à concevoir ». Devant cet état de fait, il a souligné que son parti a « trouvé toutes les peines du monde » à convaincre les militantes et autres adhérentes du parti à postuler. « Nous avons interpellé les pouvoirs publics sur l'urgence de revoir la copie au sujet de cette question, véritable obstacle pour l'inscription de la femme sur les listes électorales, mais en vain », a-t-il regretté. Autre couac : le chargé de communication du MSP trouve le dossier administratif « trop chargé ». Il estime que la « logique aurait été de procéder à son allégement pour gagner plus de temps ». Pour ce qui est de la confection des listes, il a fait savoir que l'opération va bon train. « Aujourd'hui (ndlr hier), les conseils de wilaya vont tenir une réunion pour désigner les têtes de liste et de procéder, demain, (aujourd'hui) aux validations », dit-t-il. Et d'ajouter que le travil de classement des candidats sur les listes sera confiée, également, à ces mêmes conseils. « Par cette procédure, nous voulons élargir la démocratie de base ».
Dossier chargé, carte militaire exigée, militants désespérés..., la dure réalité
Le président du Front de l'algérie nouvelle (FAN), Djamel Benabdeslam, évoque, quant à lui, pas moins de quatre problèmes entravant le bon déroulement de l'opération. Premièrement, le refus des militants à se porter candidats, « après la mascarade du 10 mai dernier entachée de fraude ». « Les candidats ne veulent nullement postuler croyant que les jeux sont faits et que les élections ne seront pas transparentes », explique M. Benabdeslam. Deuxièmement, le quota de 30% réservé aux femmes reste difficile à atteindre, notamment dans les zones rurales. Troisièmement, la désignation des têtes de liste et la classification des candidats constituent une tâche ardue pour laquelle un consensus est souvent difficile à dégager. Quatrièmement, la difficulté de constituer le dossier de candidature. Pour toutes ces raisons, Djamel Benabdeslam indique que l'opération de confection des listes n'est, pour l'instant, qu'à hauteur de 40 à 50%. Cependant, il soutient que le FAN sera présent dans 44 wilayas et que tous les dossiers seront fin prêts avant la date butoir du 10 octobre. Le RND ajoute à cette liste de « désagréments » deux « sérieux problèmes ». Il s'agit des erreurs sur les actes d'état civil des candidats et la carte militaire imposée par l'administration aux jeunes diplômés. « Les actes d'état civil de nos candidats sont truffés d'erreurs, et notre volonté de promouvoir la participation politique des jeunes a été refroidie par l'exigence de la carte militaire », indique Seddik Chihab, député et membre du bureau politique du parti. Pour ce qui est du taux de représentativité des femmes, il a fait savoir que le problème ne « s'est pas posé au RND qui a respecté, sans peine, le quota de 30% ». Selon lui, la confection des listes sera finalisée d'ici le 10 octobre. « Nous sommes à hauteur de 95% de l'avancée de l'opération », précise-t-il.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)