Algérie

Dernier virage parlementaire avant les législatives de 2012



S'il n'y a rien à attendre de la session du printemps du Parlement, qui s'ouvre le 4 mars prochain, dernier virage de la 6e législature, qui sera sans nul doute «interrompue» par l'activité politique intense en perspective des législatives du 10 mai, il y a lieu de signaler que la session précédente a été marquée surtout par l'adoption de plusieurs lois initiées dans le cadre des réformes politiques lancées par le président de la République.Durant toute la sixième législature (2007-2012) que d'aucuns qualifient de «pire» dans l'histoire de l'Algérie contemporaine, seulement 73 lois ont été adoptées, alors qu'à titre comparatif le Parlement californien examine 4000 lois en? une session. Le bilan du Parlement algérien est mitigé.
Mais pour Ziari, l'Assemblée «a pleinement joué son rôle dans le cadre de la mise en place d'un système législatif à même d'assurer les droits et libertés et de consacrer la culture du pluralisme politique en dépit des critiques tantôt objectives et tantôt subjectives». Même si le peu de lois qui y sont soumises est justifié par «l'inactivité des parlementaires»
auxquels la loi confère pourtant le droit de faire leurs propres propositions de loi au lieu d'attendre celles émanant du gouvernement et aussi par le nombre «élevé» des questions orales (471 réponses en 5 ans sur 708 question soumises), il n'en demeure pas moins que les arcanes du Parlement souvent désertées par les représentants du peuple révèlent à quel point «l'intérêt» est ailleurs.
Le problème d'absentéisme sera pallié par l'amendement du règlement intérieur de l'Assemblée populaire nationale, avait-on indiqué. Néanmoins, la législature (6e) touchant à sa fin, il y avait un semblant d'activités lors de la dernière session marquée par l'adoption de plusieurs lois initiées dans le cadre des réformes politiques lancées par le président de la République.
Il s'agit de cinq lois organiques relatives respectivement au régime électoral, aux cas d'incompatibilité avec le mandat parlementaire, à l'élargissement des chances d'accès de la femme à la représentation dans les assemblées élues, à l'information et aux partis politiques ainsi que les lois relatives aux associations et à la wilaya.
Ces lois «ont influé de manière directe sur la pratique politique, la consécration de la démocratie et la préservation de la liberté d'expression tout en permettant au peuple de jouir pleinement de son droit au choix de ses représentants», a indiqué le président de l'APN lors de la clôture de la session d'automne, insistant sur le caractère «important» de ces lois qui «traitent de l'avenir politique de l'Algérie».
Plusieurs autres lois ont été adoptées durant la session écoulée (lois de finance, rapport de la Banque d'Algérie et loi de règlement budgétaire notamment). La prochaine session sera marquée essentiellement par les réponses aux questions orales et la «préparation» de la nouvelle relève parlementaire qualifiée d'ores et déjà par Ould Kablia «d'Assemblée constituante» qui sera issue des législatives du 10 mai et qui aura la charge de voter la révision de la Constitution promise par le chef de l'Etat pour cette année.


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