Dernier meeting d’Ahmed Ouyahia

«Il faut décentraliser» Dans son dernier discours électoral, le SG du RND, qui a eu parfois du mal à se faire entendre, a fait un véritable plaidoyer en faveur de la décentralisation. «Il faut que ce concept devienne enfin réalité», a-t-il dit. «Nous devons donner à la commune les moyens de se développer, il faut avoir confiance en nous-mêmes, en la capacité des Algériens à gérer leurs propres affaires, à construire leur pays», dira le Premier responsable du RND. Ahmed Ouyahia a critiqué les politiques du gouvernement qui font de l’Algérien un citoyen suspendu à l’assistanat, l’aide de l’Etat et le couffin de Ramadhan. Il s’est ensuite étonné qu’on fasse appel à une main d’œuvre étrangère quand les jeunes algériens ont le mal du chômage. «L’Algérie d’aujourd’hui, rappelle Ouyahia, c’est 100 milliards de dollars dans les caisses et un chômage grandissant, une jeunesse en mal de vivre, des kamikazes qui cherchent à se faire tuer et tuer les leurs.» Pour l’orateur, la décentralisation est la solution aux problèmes du pays. «La décentralisation est un concept inscrit dans les textes de la République et il est venu le temps de l’adopter comme mode de gouvernance locale», soulignera-t-il. Parlant d’Alger, Ouyahia dira que cette ville, qui est pourtant le siège du gouvernement, vit des problèmes énormes. «Le rôle du gouvernement, ce n’est pas de gérer les problèmes locaux, nous ne devons pas avoir peur de la décentralisation. Ce qui menace par contre l’Algérie, c’est le chômage, la faim et l’insécurité», a-t-il fait savoir. Ahmed Ouyahia a puisé des expériences du passé pour convaincre. Il rendra ensuite hommage aux martyrs de la Révolution et de la décennie noire, rappelant à ceux qui l’ont oublié qu’il reste toujours un éradicateur. Pour le premier responsable du RND, l’avenir du pays est menacé s’il ne sort pas de l’emprise des hydrocarbures. Nous devons prendre à bras le corps l’économie du marché, a-t-il enfin plaidé, avant d’appeler à une mobilisation citoyenne et un vote pour le parti «qui a choisi des candidats capables de gérer leurs problèmes».