Algérie

DERIVE FINANCIERE POUR LE MONTAGE DE VOITURES/CAMIONS : Un tiers des recettes de Sonatrach '



Dérive financière pour le montage de voitures/camions à faible capacité et taux d'intégration : les sorties de devises entre 9/10 milliards de dollars/an horizon 2020, un tiers des recettes de Sonatrach 'Selon les statistiques douanières reprises par l'APS en ce début décembre 2018, la facture d'importation des collections CKD destinées à l'industrie de montage des véhicules de tourisme s'est établie à 2,38 milliards de dollars sur les dix premiers mois de 2018 contre 1,27 milliard de dollars sur la même période de 2017,soit une augmentation de 1,11 milliard de dollars sur les 10 premiers mois de 2018 par rapport à la même période de 2017, (une hausse de 87,4%). Quant aux importations des véhicules de Transport de Personnes et de Marchandises et de collections CKD, elles s'établissent à 518,62 millions de dollars contre 377,1 millions de dollars à la même période de 2017, soit une hausse de 141,53 millions de dollars (+37,53%).En tendance, le montant devrait clôturer à 3,5 milliards de dollars fin 2018 contre 1,62 milliard de dollars pour 2017 et 1,35 milliard de dollars pour 2016. Ne prenant pas en compte les importations de camions et de véhicules neufs, si l'on ajoute les importations des parties et accessoires des véhicules automobiles évaluées à 306,33 millions de dollars et les importations des pneumatiques neufs à 114,56 millions USD, nous aurons fin 2018 un montant d'environ de 4 milliards de dollars.
Ce constat officiel dément les propos de certains responsables du Ministère de l'industrie confirmant nos mises en garde formulées entre 2010/2016 (voir www.google.com) du manque d'une stratégique industrielle (naviguant à vue ) qui ont déclaré officiellement que « l'Algérie n'aura pas son industrie automobile avant 30 ans » alors d'ici là le monde aura profondément changé avec la profonde quatrième révolution économique mondiale 2020/2030/2040. Or, sans rentrer dans les polémiques stériles, il s'agit de poser objectivement la problématique de la rentabilité future des usines de montage de voitures en Algérie qui doit s'inscrire dans le cadre d'une véritable politique tant économique qu'industrielle qui fait cruellement défaut. Face aux mutations mondiales, quel est le seuil de rentabilité de tous ces mini -projets de voitures, les normes internationales pour les voitures étant de 200.000/250.000 unités/an minimum et pour les camions 100.000 à 150.000 unités/an et ce pour chaque constructeur ' Aucun, pays dans le monde n'a dix ou vingt constructeurs, étant une aberration unique dans l'histoire, les USA ou les pays européens et asiatiques entre trois et cinq grands constructeurs fortement intégrés.
Le montant des sorties de devises approchant 3 milliards de dollars fin 2018, et si on émet l'hypothèse que le taux d'intégration varie entre 15/20% et si seulement les constructeurs agréés produisent seulement 50.000 unités/an , (500.000 voitures/an) se posent deux problèmes : premièrement, la capacité d'absorption au niveau du marché local et ces opérateurs, seront- ils capables d'exporter pour couvrir la partie sortie de devises ; deuxièmement la sortie de devises qui avec 500.000 unités, sans une intégration directe et indirecte( devant éviter que les sous-traitants importent eux-mêmes les entrants) , minimum de 50% et une capacité optimale pour réduire les couts et être concurrentiel à l'exportation , tendra vers 9/10 milliards de dollars/an , 33% des recettes de Sonatrach si le cours du baril est de 65/ 70 dollars) , taux allant vers 40% à un cours de 60 dollars, impactant les réserves de change, portant atteinte à la sécurité financière du pays.
Liste provisoire des unités de montage
Le document émanent du conseil national d'investissement stipule CNI « que toute autre entreprise activant dans ce domaine qui n'a pas obtenu d'accord formel des services du ministère de l'Industrie et des mines, ni reçu l'accord du Conseil national de l'Investissement (CNI) est considérée en saturation irrégulière et devra cesser ses activités. Les administrations concernées et notamment celles de l'Industrie et des douanes devront prendre les dispositions nécessaires pour que lesdites entreprises cessent d'importer les intrants nécessaires à leurs activités. Annoncé en décembre 2017, l'élargissement de la liste dite "5+5 Auto" aurait touché 40 opérateurs qui avaient déposé des dossiers au ministère de l'Industrie et des Mines pour investir dans le montage automobile. Ci-joint la liste non définitive puisque Ford annonce également une usine de montage de voitures qui selon certains médias, AMC Algérie représentant officiel de Ford, l'usine serait implantée au niveau de la zone industrielle de Sidi Khettab dans la wilaya de Relizane
-Véhicules légers: Sovac Production (Volkswagen), Renault Algérie Production, Tahkout Manufacturing Company (TMC) pour la marque Hyundai, Peugeot Algérie et GMI pour KIA. Uniquement ces 5 entreprises représentent une capacité de production de 430.000 unités/an et selon le Ministère de l'industrie le pays vise une production automobile locale de 500 000 unités dès 2019.
-Véhicules lourds :Iveco, Savem du groupe Haddad, la société des Frères Salhi pour MAN, Isram, Renault Trucks, GM-Trade des associés Mazouz et Namroud pour 3 marques chinoises (Schacman, Higer et Chery) et le groupe Elsecom qui voulait s'investir dans les marques Ford et Isuzu
-Engins de travaux publics et appareils de levage :Tiziri Motors (Hyundai-Corée), Biamo (Maximal-Chine), Mando Trucks (World Mando-Chine), Negoce Auto (Heli-Chine) et Sacope (Shantui-Chine).
-Machinisme agricole :Famag (Sonalika-Inde), Motors Algérie (Belarus) et Tirsam (Inde).
-Cycles et motocycles :AS-Motors (AS-Motors Riya-Chine), Ham Motors (Ham Motors-Chine) Big-Town Africa (Towareg-Chine), Goggliola Motors (Goggliola-Italie) et, enfin, Easy Motors (Riya-Chine).
Le CNI n'est plus habilité à accorder des avantages exceptionnels aux investisseurs
C'est une disposition prévue par la Loi de finances complémentaire 2018, mais qui n'a été officialisée que le 30 octobre 2018. Dans une circulaire envoyée le 30 octobre 2018 aux patrons des grandes entreprises et aux directeurs des Impôts de wilayas, la direction de la législation et de la réglementation fiscales annonce la «suppression des avantages exceptionnels au profit des investissements présentant un intérêt particulier pour l'économie nationale. La circulaire précise, toutefois, que les projets, ayant déjà bénéficié des avantages de l'Article 18.2 avant la promulgation de la loi de finances complémentaire 2018, continuent à bénéficier desdits avantages jusqu'à expiration de la durée des avantages fixée par le CNI ». Cette décision, qui vient en référence de l'Article 5 de la Loi de finances complémentaire pour 2018, marque ainsi la fin des réductions ou des exonérations des droits, impôts et taxes ; soit les avantages exceptionnels contenus dans l'Article 18.2 de la loi relative à la promotion de l'investissement du 3 août 2016, abrogé par la LFC 2018. Aussi, les exonérations de la TVA dont pouvaient bénéficier certaines industries dans le cadre du régime de la convention avec le CNI ne seront plus accordées et par conséquent, les achats en franchise de TVA des matières et biens entrant dans la production des biens exonérés de la TVA ne seront plus accordés. Ainsi, les projets d'investissement dans le cadre du régime de la convention (situés dans les hauts-plateaux, le sud et ceux présentant un intérêt particulier pour l'Economie nationale) « bénéficieront désormais des avantages communs de réalisation et d'exploitation prévus aux articles 12 et 13 de la loi relative à la promotion de l'investissement en sus des avantages prévus au paragraphe 1 de l'article


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