Derby haché et musclé...

Le champion sortant et le leader n'ont pas été à la hauteur de l'affiche qui a drainé la grande foule.Se distinguant par un football approximatif et des interventions dangereuses, les deux formations courant derrière le résultat ont, le moins que l'on puisse dire, laissé le beau jeu aux vestiaires. Hormis donc, le tir de Lamri (28') qui a failli faire mouche et la réalisation de Haddouche profitant d'un très bon centre de Rebiai et d'un mauvais marquage de la défense du CSC, rassurée pourtant par les interventions d'un excellent Rahmani, le public qui s'est entassé dans le vieillot stade du 8 Mai 1945 est resté sur sa faim.
Notamment du côté de l'Entente, où les choix tactiques de Benchikha qui a incorporé trois récupérateurs (Sid Houm, Rebiai et Ait Oumeur) ont intrigué plus d'un. L'absence d'un véritable meneur de jeu a compliqué la tâche des Sétifiens n'ayant pu imposer leur loi face au leader, qui jouait regroupé.
Recruté pour tenir un tel rôle et remplacer le cas échéant Djabou, parti à Riyad, Aouadj a été contraint de suivre les débats à partir du banc des remplaçants. Soulignons que l'ouverture du score a quelque peu réveillé le CSC qui prend les choses en main. Inexplicablement, les Noir et Blanc laissent le champ libre et l'initiative aux visiteurs qui essayent de trouver la faille dans le camp adverse.
Sermonnés par leur coach, les 22 acteurs reprennent avec les intentions diamétralement opposées. Les Sétifiens voulaient gérer et pourquoi pas corser l'addition alors que les partenaires de Rahmani tentaient le tout pour le tout pour revenir au score et rentrer à la maison avec un résultat probant, et ce, au grand bonheur des inconditionnels qui se sont mis de la partie. Ils ont eu au moins deux occasions nettes de niveler la marque, en vain. L'implication du 12e homme a donné des couleurs à un derby musclé et un jeu loin des attentes des présents.