Algérie

Derbal déplore des prérogatives «limitées»



Le président de la Haute Instance indépendante de surveillance des élections (HIISE) reconnaît que les prérogatives de son instance sont «limitées».Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Abdelwahab Derbal précise que son instance est, de par le texte de loi, «indépendante» dans ses décisions et «autonome» sur le plan financier. «La Haute Instance indépendante de surveillance des élections est indépendante de l'administration, de la justice et des partis politiques mais elle n'est pas indépendante de l'Etat. Elle est l'une des institutions de l'Etat de plus elle est constitutionnelle», affirmait-il, hier, au forum du quotidien El Moudjahid à Alger.
Le président de la Haute Instance indépendante de surveillance des élections ajoute qu'elle n'est pas un parti politique et qu'elle est «neutre» car elle se fie uniquement à la loi. Pourtant, il n'a pas manqué d'avouer que les prérogatives de cette instance sont «limitées».
Rappelant qu'il s'agit de la première instance indépendante de surveillance des élections, Derbal souligne que son rôle n'est pas d'organiser les élections mais de surveiller. Selon lui, l'Instance, l'administration et la justice ont le même rôle, celui de surveillance pour assurer des élections transparentes.
Néanmoins, il n'a pas hésité à se demander si son Instance dispose de tous les outils pour pouvoir assurer un processus électoral transparent. «Nous ne prétendrons pas ce dont nous ne disposons pas», s'est-il contenté de répondre.
Et de souligner que les dernières élections législatives et élections locales n'ont enregistré aucune majorité absolue. Ces résultats, qu'il qualifie de «positifs», sont pour lui une première. Il estime ainsi que le changement doit se faire «graduellement» et de manière «sage».
Evoquant le corps électoral qui, note-t-il, provient de l'Etat civil, le président de la HIISE pointe du doigt certains cas de lacunes. Il cite l'exemple des personnes décédées toujours inscrites sur les listes électorales mais aussi celui des personnes atteintes de maladies mentales inaptes à voter. «Nous ne pouvons pas supprimer les noms des personnes décédées des listes électorales. Seules leurs familles sont habilitées à le faire. Quant aux personnes atteintes de maladies mentales, c'est aussi à leurs parents de signaler leur incapacité mentale à la justice pour supprimer leurs noms des listes», explique-t-il.
Toutes ces «lacunes», faussent, selon lui, les résultats des élections, leur taux et même leur légitimité. C'est ainsi qu'il a insisté sur la nécessité d'une révision et d'une amélioration des textes de loi liés au code électoral.
Ry. N.


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