Algérie

Derb: Des sans-logis en appellent au wali



Un véritable cri de détresse a été lancé hier par huit familles habitant dans un bidonville situé dans un champ non loin du 46, rue de Wagram, dans le quartier de Derb. Trois jours après l'opération de démolition de leurs constructions érigées illicitement sur un terrain accidenté, les concernés se retrouvent désemparés et livrés à eux-mêmes, sans toit. Et c'est avec colère qu'ils en parlent, notamment les pères de famille qui, selon leur représentant, étaient absents lors de la démolition.

 «Tout s'est déroulé en notre absence, au moment où nous étions rassemblés devant le siège de la daïra pour réclamer des logements», clame l'un d'entre eux. Ainsi et tout exprimant leur indignation, les concernés ont décidé de ne pas quitter les lieux, en rappelant qu'ils sont sur les lieux depuis septembre 2006, bien avant l'opération de démolition qui a ciblé le quartier des Planteurs. Preuve à l'appui, les demandes d'audience ont été adressées au délégué du secteur urbain Sidi El-Bachir et au chef de daïra l'informant de leur situation, en plus des amendes dont ils ont dû s'acquitter, ayant été condamnés pour avoir érigé des constructions illicites. Tout en niant le fait qu'ils occupent ce terrain depuis 2009, nos interlocuteurs rappellent que ce sont eux qui ont dénoncé les nouveaux squatters à travers une correspondance adressée au délégué du secteur urbain.

 «Alors, comment affirme-t-on que nous sommes ici depuis 2009, alors que nos enfants sont nés dans ce quartier», soulignent-ils. Par ailleurs, même si le climat reste tendu après cette démolition, les concernés se disent confiants quant à la prise en charge de leurs doléances. Ils souhaitent qu'une commission soit dépêchée sur les lieux pour vérifier qu'ils sont vraiment natifs de la ville et qu'ils squattent, besoin oblige, ce terrain depuis plusieurs années. Face à cet état de fait, les sinistrés, des familles nombreuses dans leur majorité, refusent d'évacuer le site et certains d'entre eux se sont remis à la construction de leurs nouvelles baraques en tôle.

 A vrai dire, même si le danger du glissement de terrain n'est pas à écarter, compte tenu de la nature du site, son emplacement et surtout la prolifération des rats et des serpents, ces familles ne savent plus à quel saint se vouer et demandent l'aide des instances locales pour leur venir en aide. «Nous interpellons pour la énième fois le wali d'Oran, car nous n'avons pas où aller», ont-ils ajouté.




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