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Dérapages, turbulences et fanatisme



Dérapages, turbulences et fanatisme
L'ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique, Golden Gray, a précisé, à l'occasion des élections en Tunisie, que le gouvernement américain «est là pour soutenir le processus démocratique et non pas des partis ou des listes».
Dans un méga-tour organisé par l'Office national du tourisme tunisien du 30 octobre au 3 novembre 2011 au profit d'une trentaine d'agences du tourisme algérien, dont la majorité est basée à l'est du pays, certains opérateurs, à savoir les agences de Galaxie Voyages, Byzance Voyages et Medina Tours, qui n'ont rien à voir avec le tourisme non qualifié, sans niveau d'instruction et en quête de gain rapide, n'ont pas hésité à révéler à la presse et à quelques opérateurs tunisiens présents dans un workshop, que leur premier but est surtout de ramasser beaucoup d'argent où qu'il soit. Le confort du client algérien et les meilleurs prestations de service pour eux n'étaient pas inscrites dans leurs agendas. Ils s'en moquent éperdument. Cette nouvelle catégorie d'arnaqueurs qui ont donné une très mauvaise image de l'Algérie voulaient salir et faire reculer le secteur du tourisme algérien. Non ! Ce n'est absolument pas comme cela que la relation algéro- tunisienne se serre la main sur le dos des honnêtes familles algériennes en quête de vacances. Bref ! Notre gouvernement doit réagir pour stopper l'hémorragie et balayer par un contrôle rigoureux les fausses agences de tourisme en activité. En effet, sur le plan politique, le mouvement islamique d'Ennahda qui avait récemment bénéficié du morcellement des 110 partis démocratiques et laïques pense-t-il, après son congrès prévu en fin novembre, toucher sinon handicaper un secteur stratégique qu'est celui du tourisme, déjà en souffrance financièrement en interdisant l'alcool ou le port du maillot de bain aux étrangers et aussi aux musulmans non pratiquants ' C'est ce qui préoccupe quelques touristes français qui ont voulu évoquer la question à la Nouvelle République. Certes, cela s'était déjà produit durant les années 80-90 lorsque les salafistes, des radicaux d'Ennadha, avaient à l'époque réussi à faire régner un climat de peur en Tunisie en militant violemment pour l'application de la loi islamique. Interrogés sur le programme de ce parti, des Tunisiennes et des Tunisiens nous ont répondu qu'«il était tout à fait normal que le peuple vote Ennahda parce que nous sommes des musulmans, mais s'il touche à la liberté des citoyens et à cette démocratie à laquelle nous croyons, alors là le peuple sortira et dira non à Ennahda !» Face à toutes ces craintes, légitimes dans les milieux laïcs, nourries par ce retour vers la pensée idéologique, une chose est toutefois sûre pour nos voisins tunisiens : finis le système despotique et la peur de critiquer l'ancienne politique sous le régime dictatorial du président déchu Ben Ali. La société tunisienne, depuis longtemps sécularisée, n'est pas près de céder ses acquis, notamment en matière de droit des femmes. Les islamistes pourront gouverner par la charia et avoir une gouvernance rétrograde dans leurs pays, mais ils seront soumis aux injonctions occidentales concernant la préservation des intérêts géopolitiques et économiques des Occidentaux. Maintenir cette région sous la dépendance occidentale, quelle que soit l'obédience de ceux qui la gouvernent. Sauf s'ils sont sincèrement libéraux et démocrates et, donc, désireux de gérer leurs pays dans le respect de la volonté souveraine de leurs peuples. Certainement, cette première victoire du mouvement d'Ennahda a choqué en particulier les Occidentaux et les Tunisiens, qui ont pris part librement et démocratiquement à des élections désormais historiques en croyant fortement à la vision d'un parti islamique soluble dans la démocratie. Certains observateurs et spécialistes en la matière ont reproché aux laïcs tunisiens de n'avoir pas mis sur pied un programme rationnel et convainquant pour les électeurs. L'Union européenne va devoir faire tout ce qu'elle peut pour aider la sphère de la haute autorité tunisienne à se stabiliser sur le choix du modèle turc, qui sera la référence du nouveau tourisme moderne pour faire revenir beaucoup de touristes européen à l'avenir. De son côté, l'ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique, Golden Gray, a précisé à l'occasion des élections en Tunisie que le gouvernement américain «est là pour soutenir le processus démocratique et non pas des partis ou des listes». «Nous voulons soutenir le peuple tunisien et nous espérons pouvoir travailler avec le prochain gouvernement quelle que soit sa Constitution», a dit l'ambassadeur. Selon certaines informations, recueillies durant notre visite d'inspection, le soutien américain à la Tunisie qui vise notamment l'appui économique aura des actions fructueuses à développer sur le sol tunisien pour lesquelles une délégation d'hommes d'affaires va se déplacer à partir du 15 novembre pour encourager les domaines du tourisme, les TIC et la franchise, souligne-t-on.


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