Algérie

Dérapages contrôlés



La chaîne TV française France 24 a été interdite de diffusion au Burkina Faso. Quelques jours auparavant, le Premier ministre du Gabon, dans un entretien accordé à cette même chaîne, s'est dit «très étonné» qu'on demande aux Africains de se justifier sur l'Ukraine. Le média télévisuel français suscite le courroux de beaucoup de pays africains, y compris l'Algérie, souvent attaquée par cette chaîne sur instigation de qui l'on sait. Depuis plusieurs années déjà, les dérapages contrôlés des médias hexagonaux nourrissent le sentiment anti-Français, meilleur catalyseur des mobilisations de rue dans de nombreux pays africains. L'on sait bien que l'information est une redoutable arme de «subversion massive», la preuve que des journalistes -ou présentés comme tels-, en poste dans des capitales africaines, sont utilisés comme des «fixeurs» au service de leurs représentations diplomatiques.Dans une allocution à l'occasion du débat de haut niveau du Conseil de sécurité sur la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent à travers le renforcement de la coopération entre l'ONU, les organisations et mécanismes régionaux, le président Abdelmadjid Tebboune a affirmé, mardi, que l'Algérie poursuivait ses efforts pour «soutenir ses voisins et les pays africains dans leur lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent». Au même moment, les autorités burkinabè ont ordonné l'arrêt des émissions de France 24 à la suite d'un entretien avec le chef de la branche nord-africaine du groupe d'Al-Qaïda, Aqmi.
Pour le ministre burkinabè de la Communication, «France 24 n'est pas seulement le porte-parole de ces terroristes, mais pire, elle offre un espace de légitimation des actions terroristes et des discours de haine». Les responsables du média français ont beau s'indigner que la chaîne soit présentée sous les traits «d'une agence de communication pour ces terroristes», il était dit que personne ne peut cacher le soleil avec un tamis...


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