Déraison

Une autre tête est tombée. Une de plus dans un championnat qui a complètement perdu la raison, ne sachant plus où donner de la tête. Déraisonné, celui-ci «décapite» les têtes à un rythme effréné. Un bourreau devant lequel les entraîneurs tombent les uns après les autres.Ils sont une quinzaine à être passés à la «guillotine» et la liste risque de s'élargir à tout moment. Saâdane, fraîchement installé à la tête de l'ESS, vient, à son tour, de jeter l'éponge. Annoncé tambour battant, il n'a, en tout et pour tout, résisté à ce « tortionnaire » que l'espace de quelques semaines malgré sa longue expérience dans le domaine. Le cheikh, rompu aux coups bas de ce championnat, n'a pourtant pas vu venir la chose se laissant entraîner dans les couloirs de la «mort». La mort subite, dans le seul football où on change les entraîneurs comme on change de chemises. A qui le tour cette fois-ci ' On ne tardera pas à le savoir puisqu'en moyenne, et si les comptes sont bons, chaque mois, ce sont deux entraîneurs qui sont sacrifiés. A mi-chemin, plus d'une douzaine ont laissé des plumes et en fin de saison, l'Algérie battra tous les records et inscrira son nom en lettres «macabres» du pays le plus consommateur d'entraîneurs en un seul exercice. Une machine broyeuse comme pas une. Seul, le football paye la facture de cette politique où les fusibles sautent les uns après les autres le plongeant ainsi dans le noir le plus absolu. Que faire pour arrêter l'hémorragie ' On a trop croisé les bras, laissé faire au lieu de sensibiliser les clubs à faire preuve de sagesse pour le bien du football. Maintenant, c'est presque trop tard de remédier à la situation, vu que nos clubs ne reculent devant rien pour sacrifier l'entraîneur à la moindre occasion. La raison en est que ce football n'appartient plus aux footballeurs, les seuls à comprendre que la stabilité est le seul gage de la réussite. Malheureusement...